Arbres souverains

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Par Anny Schneider
Auteure, écologiste et herboriste
Canton de Shefford



 
Arbres ! Souverains symboles du monde végétal,
Ultimes perfections de cet univers si capital
Pour la survie des êtres à sang chaud,
Surtout vous, feuillus adultes, sûrement les plus beaux…
 
Faut-il être insensible, insensé et sans cœur
Pour ne pas reconnaître votre infinie grandeur:
Frênes élevés d’Amérique, chênes rouges centenaires,
Bouleaux jaunes majestueux,épinettes altières, sapins symboles
d’éternité,
Combien d’êtres vivants avez-vous vu passer ?
Abrité, charmé, nourri, protégé et soigné
En offrant sous toutes formes, vos dons extraordinaires
Diffusés dans l’eau, dans l’air, la lumière et la matière ?
 
Arbres nourriciers débordants de générosité,
Vous dispensez mille substances uniques et particulières :
Par chacune de vos molécules, vous offrez sans compter,
Une infinité de remèdes réels et  potentiels :
Oxygène, carbone, humus, sucres, gommes et huiles riches en
terpènes,
Enzymes, fibres, minéraux et vitamines, acides gras essentiels…
Tout en vous est utile et chacun en profite,
Des plus infimes microbes aux mammifères de tous types,
Quel autre être vivant  est aussi prolifique ?
 
Oh nobles gardiens centenaires, par vos atours
Vous êtes magnifiques depuis toujours,
Mille fois dignes d’être défendus et protégés
Par les singes nus les moins insensés,
Car, en vérité, nous, humains écervelés,
Soi-disant les fleurons de la création, 
 
Nous avons perdu l’esprit et la raison
Pour détruire aussi stupidement
Nos alliés, nos abris, nos protecteurs, 
Nos purificateurs, nos gardes-mangers et docteurs
Qui nous aèrent, nous enchantent, nous réchauffent,
Sans relâche, si généreusement, si gentiment…
 
Le « Peuple debout », c’est ainsi que les Premières nations vous
nommaient,
Vous méritez mille fois qu’on se redresse enfin pour vous,
Et les ultimes restes de votre univers jadis si parfait;
Le temps est maintenant venu de continuer
À réfléchir et d‘agir, seuls et ensemble, et de travailler,
À rallier les dernières forces vives encore actives,
De parler fort et vrai , comme Richard et sa bande de l’AB,
Sinon de persister à se taire et ainsi collaborer au saccage organisé,
Par les cons à courte vue, pour les cochons, leur maïs
Ou l’énorme appétit immobilier des Américains et les caïfes d’ici,
Et ainsi, pour sûr, de risquer  de finir tous ratiboisés, 
Presqu’en même temps que les dernières forêts !
 

  



Par Anny Schneider
Auteure, écologiste et herboriste
Canton de Shefford

 

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