L’environnement et les élections : tous les espoirs sont permis!

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Par Johanne Dion
Co-fondatrice du Comité richelois pour une meilleure qualité de vie

 
Quelques semaines après des élections provinciales du Québec, faisant suite aux élections aux États-Unis et à la prorogation du Parlement fédéral canadien, je peux enfin sentir une petite brise de changement balayer tout doucement le continent. En tant que « citoyenne ordinaire » qui aime la nature et qui est particulièrement ennuyée par la pollution, les règnes du Président Bush, du Premier ministre canadien Harper et du Premier ministre Jean Charest me décourageaient. Mais le futur Président Obama laisse présager des transformations chez nos voisins du Sud, et la révolte en tandem des partis d’opposition au fédéral va peut-être ramener Stephen Harper sur terre.

Par exemple, l’administration de Barack Obama promet de redonner des pouvoirs à l’EPA (Environmental Protection Agency) pour réglementer et surveiller les élevages intensifs (CAFO) et elle appuiera les efforts locaux pour les contrôler (1).

Au Québec

Ici, au Québec, le fait qu’Amir Khadir, Scott McKay et Pauline Marois se soient fait élire me laisse enfin voir une toute petite lumière DEL (lumières à diode électroluminescente qui consomment très peu d’énergie) au bout du profond et noir tunnel. Enfin, si on en croit Khadir et McKay, l’environnement ne sera plus un mot vide dans les gouvernances de la province et, espérons-le, une femme chef de l’opposition officielle donnera un autre ton aux discussions. Dans le discours de la victoire de Khadir, j’ai même entendu le mot « nature »! Et, bien que McKay soit un député du Parti Québécois, j’espère qu’il gardera quelques idéaux Verts de son passé. Même le chef du Parti Vert du Québec, Guy Rainville, admettait qu’accueillir des candidats comme McKay est un bon moyen pour le PQ d’avoir « des personnes compétentes pour parler d’environnement » (2).

Le PQ et QS : la séparation au menu?

Ces résultats des élections au Québec me donnent à penser que l’indifférence des parlementaires à l’égard de l’environnement sera moins aiguë. Par contre, j’avoue me considérer une citoyenne de l’Amérique du Nord, et le sort de la planète m’interpelle; alors, je vois difficilement comment la séparation du Québec du reste du Canada pourrait améliorer les choses en environnement. S’il existe un problème global, c’est bien la pollution! Ma joie est donc mitigée. Au mieux, la souveraineté pourrait donner à l’Assemblée nationale toute la latitude voulue pour se distancier des positions rétrogrades adoptées par le gouvernement fédéral et ainsi nous permettre d’assumer un leadership pour des changements en Amérique du Nord.

Voter : le droit et le devoir du citoyen

J’ajoute ma voix à celle de ceux qui ont déploré le manque de participation des électeurs et je jette le blâme sur le manque de représentativité de notre système électoral. Les élus qui prendront le chemin de Québec ne représentent tout simplement pas tous les citoyens de la Province. Au plus vite, le scrutin proportionnel plurinominal! Ce sont les écosystèmes eux-mêmes qui nous proposent la solution efficace et résiliente : la diversité et la coexistence sont les moyens d’assurer la santé physique et mentale de tous.
 
Je souhaite que tous profitent du temps des Fêtes pour se connecter à la nature, se laisser inspirer par elle et ses extrêmes climatiques actuels et revenir éclairés et prêts à travailler ensemble.


 

 

Par Johanne Dion
Co-fondatrice du Comité richelois pour une meilleure qualité de vie


Sources :

(1) Comité organisateur du candidat Obama. Barack Obama and Joe Biden : Promoting A Healthy Environment, p. 5
(2) En bref – Scott McKay au PQ, Le Devoir, 6 novembre 2008

 

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