Le bouleau en folie!

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Mashteuiatsh, vendredi 8 mai 2009

Communiqué de presse

Pour diffusion immédiate

 

 

Le bouleau en folie!

Plus de 350 personnes du Lac-Saint-Jean, du Saguenay, de la Mauricie et même de la région de Montréal ont dégusté du sirop de bouleau produit par la Forêt modèle du Lac-Saint-Jean (FMLSJ) le 6 mai dernier à Mashteuiatsh. À voir la frénésie qu’a provoquée l’évènement, des potentiels de développement intéressants existent pour cette ressource sous-exploitée.« Les résultats de la récolte sont très positifs. Malgré quelques problèmes logistiques, nous avons été en mesure de produire un sirop haut de gamme qui rivalise avec la production de l’Alaska », a déclaré James W. Moar, chargé du projet sur le sirop de bouleau à la FMLSJ. De son côté, le directeur général Stéphane Turcot estime qu’«à la lumière des résultats préliminaires, nous étudions maintenant les modèles de développement les plus intéressants pour maximiser les retombées pour le milieu. Entre autres, nous envisageons d’implanter un modèle collectif d’exploitation de la sève où il y aurait un centre de transformation régional qui achèterait la sève aux différents producteurs autour du Lac-Saint-Jean.»

Depuis 1994, Réjean Beaumont, chargé du suivi scientifique du projet, cherchait des partenaires pour étudier la récolte et la transformation de la sève de bouleau. «Tout le monde croyait que c’était une idée folle et avec la FMLSJ, j’ai trouvé des gens aussi fous que moi pour étudier la récolte de la sève de bouleau.»

Selon Colette Robertson, présidente de la FMLSJ, «en plus de faire découvrir un petit délice sucré, cet évènement permet de créer des ponts entre la communauté de Mashteuiatsh et tout le monde de la région». En effet, l’évènement a servi de point de rencontre pour tous les amateurs du bouleau qui sont venu partager leur savoir, ou tout simplement en apprendre davantage sur cette ressource sous-exploitée. Des producteurs artisanaux de sirop de bouleau sont venus comparer leurs produits, d’autres voulaient en savoir plus sur les bienfaits de la sève, alors que des ainés partageaient différentes recettes de tisanes et de bains thérapeutiques à base de feuilles de bouleau

Potentiel d’emplois saisonniers
Étant donné que le bouleau est un arbre fragile, la majorité de la récolte mondiale de sève de bouleau se fait à la chaudière, augmentant ainsi le potentiel de création d’emploi. Par exemple, entre 3 et 5 personnes par jour étaient affectées à la préparation du terrain et à la récolte de la sève provenant de 800 bouleaux, et une autre personne était affecté à la transformation en sirop. Alors imaginez le potentiel d’une bétulaie de 20 000, voire 50 000 entailles!

D’où vient l’idée de faire du sirop de bouleau?
Le sirop de bouleau provient principalement de l’Alaska. Après la Seconde Guerre mondiale, l’Alaska a subi une pénurie de sucre et pour pallier à ce problème, les Alaskiens ont utilisé les connaissances des autochtones, qui depuis des millénaires utilisaient la sève comme source de sucre. Faute d’érables, ils se sont tournés vers le bouleau. Même si le bouleau contient deux à trois fois moins de sucre que l’érable, il est possible de produire un sirop délectable. Et depuis les années 1980, un sirop de bouleau haut de gamme a fait son apparition dans les cuisines des grands restaurants, et depuis, le marché se l’arrache. Tant et si bien que ce nectar sucré peut atteindre une valeur de près de 100 $ le litre. Mais attention, les sucres du bouleau contiennent du fructose, un sucre plus raffiné que le sucrose, ce qui fait en sorte qu’une expertise et des équipements spécialisés sont requis afin de produire un produit haut de gamme.

 

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Pour de plus amples informations, veuillez contacter :

Guillaume Roy

418-275-5386 poste 392

guillaume.roy@foretmodeledulacsaintjean.ca

 

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