40 médecins lancent un appel à cinq ministres québécois pour revoir la limite acceptable de tritium pour l’eau potable au Québec

0
Le docteur Éric Notebaert, président  des Professionnel-LE-s de la Santé pour la Survie Mondiale (PSSM) et 39 autres médecins ont lancé un appel à cinq ministres québécois (Mesdames Line Beauchamp et Nathalie Normandeau et Messieurs Claude Béchard, Yves Bolduc et Jacques A. Dupuis) pour  leur demander de revoir la limite acceptable de tritium pour l’eau potable au Québec.

 

Cette demande s’inscrit dans le contexte de quelques publications majeures des cinq dernières années qui font état de l’avancement considérable des connaissances dans le domaine des risques associés aux doses faibles de radiations et plus spécifiquement à celles issues du tritium. Un document majeur (Ontario drinking water advisory council – ODWAC) qui traite du même problème vient d’être présenté en Ontario au Ministre de l’Environnement.

 

L’ODWAC recommande de diminuer la limite acceptable du tritium à 20Bq/l alors que la norme canadienne est de 7000Bq/l. Celle-ci a été fixée pour satisfaire l’industrie nucléaire dont les réacteurs Candu rejettent quotidiennement dans l’air et dans l’eau des quantités de tritium dangereuses pour les humains. Les femmes et les enfants sont particulièrement sujets à développer des cancers liés au tritium.
De multiples raisons ont poussé l’organisme à demander des standards plus stricts.

 

Les 40 médecins, alertés par ces études, recommandent de créer immédiatement une commission indépendante, ouverte et transparente afin d’évaluer les limites acceptables du tritium (dans l’eau et dans l’air) plus spécifiquement dans l’environnement immédiat de Chalk River et de Gentilly.

 

Au niveau canadien, ils recommandent de réformer en profondeur la Commission Canadienne de Sûreté Nucléaire. On sait en effet que l’institution n’a pas de département de santé comme tel. Elle a même déclaré qu’elle ne prévoyait pas entreprendre d’études de santé des populations chroniquement exposées aux radiations. De fait, la Commission ne relève que du Ministère de l’Énergie et des Ressources. Elle apparaît ainsi en conflit d’intérêt. Elle devrait plutôt avoir à présenter ses rapports aux Ministres de l’Environnement ou de la Santé.
Le principe de précaution devrait être appliqué ici à cause des effets cumulatifs et de synergie avec d’autres toxiques sur la santé humaine, principe qui n’est pas appliqué actuellement avec le tritium.
Dans une démocratie comme la nôtre, des enjeux si importants ne peuvent être réglés seulement au niveau du Gouvernement, de l’Industrie Nucléaire et de quelques organismes réglementaires, derrière des portes closes.

 
Pour lire la lettre, cliquer ici.
 
Pour informations complémentaires, contacter :
 
Dr. Éric Notebaert
Tél. : 514 342-1294
notebaert.thibault@sympatico.ca

ou

Michel Duguay
Tél. : 418 656-3557
michel.duguay@gel.ulaval.ca

Partager.

Répondre