Par Antoine Bourgoignie
En exclusivité pour GaïaPresse
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Sous une chaleur tropicale et un soleil de plomb, le Président brésilien Lula et les leaders politiques et économiques de l’État du Para ont martelé leur message: le développement de la région de la rivière Xingu passe par la construction du barrage hydro-électrique Belo Monte. Et pour montrer qu’ils ne sont pas les seuls à y croire, le consortium Norte Energia et la municipalité d’Altamira avaient invité quelque 10,000 personnes à venir entendre les arguments des promoteurs de ce plan.
 Une rue du port d’Altamira Photo: Antoine Bourgoignie, tous droits réservés Policiers, militaires et manifestants
Un maximum de précautions avait cependant été pris par les autorités pour éviter les incidents. Une forte présence policière et militaire était visible dans et aux alentours du stade. Un système de filtration des entrées et de contrôle des identités visait également à limiter la présence de trop nombreux opposants à l’intérieur de l’enceinte. Le président Lula est arrivé directement en hélicoptère, sur le site distant de seulement 5 km de l’aéroport régional, évitant ainsi toute communication avec les opposants.
Il faut dire que la controverse entourant le projet Belo Monte et ses perspectives de développement ne cessent d’être dénoncées par les groupes sociaux et environnementaux. Ceux-ci ont d’ailleurs profité des deux derniers jours pour tenir plusieurs manifestations dans la région et accentuer la pression sur Lula et les supporteurs du barrage.
Lundi, les contestataires ont bloqué la route transamazonienne, la seule voie d’accès terrestre entre les grandes villes de l’est de l’Etat et Altamira. Tout le trafic routier régional a été interrompu dès quatre heures du matin et n’a été rétabli qu’en fin de journée. Mardi, une marche réunissant quelque 200 personnes a circulé du centre-ville au stade municipal, où Lula prenait la parole, d’où les manifestants ont finalement été refoulés par les forces de sécurité.
Le développement économique avant tout
La région de la rivière Xingu souffre d’un manque criant d’infrastructures. À Altamira, pôle économique et politique de la région du Xingu, la majorité des routes est en terre battue et la charrette à boeufs remplace encore souvent la moto ou le camion dans les rues. L’alimentation électrique est instable et les installations sanitaires sont quasi inexistantes, tout comme les écoles post-secondaires et les universités. Son isolement géographique ne lui permet pas d’attirer bien des investisseurs.
Dans ces conditions, un projet comme Belo Monte et les espoirs de développement qui l’accompagne sont plutôt accueillis favorablement par les habitants des zones urbaines de la région Lula s’était donc entouré du préfet de la région d’Altamira, de la gouverneure de l’État du Para, du représentant des communautés autochtones, tous favorables à ce plan, et du président du consortium Electro Norte, pour décrire en détail les avantages de la construction du barrage et de la mise en oeuvre du plan. « Tous les habitants de la région en profiteront », a-t-il soutenu.
Quatre milliards de Réals (R$) (plus de 2,3 Milliards $CA) d’investissements directs sont prévus pour les infrastructures de transport dans la première phase du projet, principalement pour l’asphaltage des routes existantes. Des investissements prioritaires iront également à l’éducation (création d’une faculté de médecine et d’une école supérieure technique) et aux soins de santé (création d’hôpitaux et de centres de soins locaux).
Le président Lula s’est également engagé à mettre en place le programme « Lumière pour tous », censé permettre à chaque foyer de la région de bénéficier de l’électricité produite par le complexe à un coût similaire au coût moyen du marché. Actuellement, les Brésiliens de la région du Xingu paient généralement leur électricité quatre fois plus cher que le coût exigé dans les zones industrialisées du sud du Brésil, comme les agglomérations de Rio de Janeïro ou de Sao Paulo, principalement à cause des frais des réseaux de transport.
De belles promesses Selon la gouverneure de l’Etat du Para, Ana Julia Carepa, ce sont quelque 20,000 emplois directs qui seront crées par le barrage et un nombre encore « plus important » d’emplois indirects. Le gouvernement mise sur l’effet de levier du barrage pour attirer les développeurs sur ce territoire.
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http://www.vale.com/vale_us/cgi/cgilua.exe/sys/start.htm?infoid=2389&sid=482
http://www.alcoa.com/brazil/en/custom_page/environment_juruti.asp
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