Les PANA peinent à se mettre en oeuvre dans les pays les moins avancés

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Par Sandra Freitas,
Directrice exécutive de l’association Actions en Faveur de l’Homme et de la Nature (AFHON)


Mots-clés : Climat, pays les moins avancés (PMA), Programme d’action national d’adaptation aux changements climatiques (PANA), groupe d’experts sur les pays les moins avancés (GEPMA), Conférence de Cancun, CdP 16.

 

Dans les discussions au sein de l’organe subsidiaire de mise en œuvre, les  pays les moins avancés rappellent que les questions relatives à l’adaptation demeurent parmi leurs priorités.

Les Programmes d’action nationaux d’adaptation aux changements climatiques (PANA) [1] sont censés contenir des mesures prioritaires et urgentes. Et pourtant, ils peinent à être mis en œuvre. Le fonds PMA demeure sous-financé. Malgré les efforts réalisés par le groupe d’experts sur les pays les moins avancés (GEPMA), pour renforcer les capacités des pays dans la préparation et la mise en œuvre des PANA ainsi que dans l’accessibilité aux fonds, le chemin conduisant à l’approbation des documents complets de projet par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) demeure truffé d’embûches. La coopération avec les agences de mise en œuvre reste à améliorer.

Dans ce contexte, les pays les moins avancés en appellent au renouvellement du mandat du GEPMA, dont l’échéance arrive avec la tenue de la session de Cancun.

 

Renforcer la présence des femmes au GEPMA

Il est intéressant de noter qu’au titre de ces possibilités, présentées par le sécretariat dans un récent rapport portant sur les éléments possibles d’un futur mandat du GEPMA, ce groupe pourrait être amené à appuyer les pays dans la prise en compte du genre, principe directeur contenu dans la décision 28/CP.7 portant sur les « lignes directives annotées pour la préparation des PANA » et par conséquent pour leur mise en œuvre.

Par ailleurs, ce document indique que la mise en œuvre des PANA devrait davantage prendre en compte le genre et que dans sa composition, le GEPMA devrait renforcer la représentation des femmes au sein de son équipe de travail.

 


Par Sandra Freitas,
Directrice exécutive de l’association Actions en Faveur de l’Homme et de la Nature (AFHON)

Sandra Freitas, économiste de formation, a commencé sa carrière professionnelle en 1999 au Togo comme assistante de recherche en économie auprès d’un consultant individuel. Elle entama en 2007, une carrière dans le domaine du développement durable et de genre, elle est consultante en genre et changement climatique. Elle fonde l’association Actions en Faveur de l’Homme et de la Nature (AFHON) en décembre 2008. En parallèle, Sandra a rejoint l'équipe de plaidoyer de l’Alliance Globale sur le Genre et le Climat (GGCA), une initiative globale qui a pour objectif de s’assurer que le futur accord pour un régime climatique post 2012 soit sensible au genre. Sandra est depuis janvier 2010 conseillère en plaidoyers internationaux auprès de la Women’s Environnement and Development Organization (WEDO).

L’AFHON est créée depuis le 28 décembre 2008. Elle a pour mission d’initier des actions ayant un impact direct sur l’amélioration du cadre de vie des populations vulnérables et marginalisées ainsi que de susciter la prise de conscience collective sur l’impératif de prendre en compte les questions environnementales dans les processus de développement.

 


Note :

[1] Aussi bien le processus que le document préparé par les pays les moins avancés pour identifier leur vulnérabilité et proposer les mesures urgentes d'adaptation.

 


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