Le Réseau « Sortir du nucléaire » est profondément choqué et révolté devant la « sous-estimation méthodique des accidents du travail » de la part d’une vingtaine d’entreprises, notamment l’entrepreneur Bouygues sur le chantier EPR de Flamanville. Le procès-verbal de l’ASN, révélé par le quotidien L'Humanité, est sans appel : il décrit une sous-estimation méthodique, intentionnelle et répétée des accidents du travail sur ce chantier, en particulier parmi les salariés de Bouygues.
En avril, l’ASN avait déjà estimé que les fraudes portaient sur un quart des accidents. Bouygues avait répondu que les « non-déclarations » n’étaient pas le fait de l’entreprise, mais qu’elles relevaient « d’initiatives personnelles ». Ce scandale fait suite à de nombreux précédents sur ce chantier, qui accumule retards et surcoûts colossaux [i], en plus que de multiples et répétées alertes quant au respect du droit des travailleurs sur ce chantier [ii].
Alors que l’EPR est un flop monumental, et que de nombreux pays ont préféré lui tourner le dos, le président Sarkozy s’entête pourtant dans ce gouffre financier et cette technologie déjà obsolète et dangereuse.
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[i] Le chantier de Flamanville accusait, en juillet dernier, déjà deux ans de retards et s’accompagnait d’un surcoût d’au moins 2 milliards d’euros.
[ii]Rappelons que le chantier de l'EPR à Flamanville a déjà fait deux morts, l'un en juin, l'autre en janvier. Une enquête pour « homicide involontaire » avait été ouverte par le procureur de Cherbourg.
