Séminaire sur la sûreté nucléaire : un grossier exercice de communication

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Les 7 et 8 juin, les représentants de 33 pays se réunissent au siège de l’OCDE avec l’objectif annoncé de « tirer les leçons de la catastrophe de Fukushima pour améliorer la sûreté nucléaire ».

Pour le Réseau « Sortir du nucléaire », cette réunion n’est qu’un énième et grossier exercice de communication, destiné à rassurer des populations qui ne sont pourtant plus dupes (1) et à donner l’illusion que les risques nucléaires peuvent être maîtrisés. Après quatre accidents majeurs en 25 ans (2), la “sûreté nucléaire“ est un mythe. Il est inacceptable de se réjouir à l’avance d’améliorations à la marge alors que des dommages irréversibles sont toujours infligés aux populations et à leur environnement, en ce moment même au Japon.

Une seule leçon est à tirer de la catastrophe de Fukushima : pour se protéger du risque nucléaire, il est indispensable de sortir au plus vite de l’atome. Certains pays, comme l’Allemagne et la Suisse, ont déjà pris la mesure du danger. Mais la France, dont le parc nucléaire surdimensionné menace toute l’Europe, continue à tirer les exigences de sûreté vers le bas. Le  Réseau « Sortir du nucléaire » rappelle que la version française des « stress tests » est une supercherie, et dénonce les tentatives françaises de promouvoir l’EPR. Vulnérable à un crash d’avion ou à un emballement du cœur, objet des réserves des autorités de sûreté, le réacteur le plus cher du monde n’est certainement pas le plus sûr du monde.

 


Notes
 
 (1) 77% des Français sont favorables à une sortie du nucléaire, selon un sondage Ifop du 4 juin 2011 pour le Journal du dimanche.
 (2) Le  réacteur n°4 de Tchernobyl et les réacteurs 1, 2 et 3 de Fukushima Daiichi, http://www.liberation.fr/politiques/01012341150-accident-nucleaire-une-certitude-statistique .
 

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