Un meilleur arrimage entre immigration et marché du travail favoriserait une plus grande intégration, selon le Conseil du patronat du Québec

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Le Conseil du patronat présentera aujourd’hui ses commentaires devant la Commission des relations avec les citoyens de l’Assemblée nationale dans le cadre de la consultation de la ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles, Mme Kathleen Weil, sur la planification de l’immigration au Québec pour la période 2012-2015. À cette occasion, le Conseil réitérera l’importance que la stratégie gouvernementale pour les prochaines années en matière d’immigration soit globalement orientée davantage vers le marché du travail afin d’en assurer le succès.

« Dans un contexte où l’accès à une main-d’œuvre disponible et de qualité s’avère un enjeu prioritaire pour que les employeurs du Québec puissent accroître leur compétitivité, l’intégration réussie des travailleurs immigrants qualifiés dans les différents milieux de travail est essentielle. C’est pourquoi tous les acteurs (gouvernements, OSBL, employeurs et travailleurs immigrants eux-mêmes) ont la responsabilité de faire leur part afin de permettre à la société québécoise de tirer profit de la richesse que constitue l’apport économique des immigrants pour pouvoir prospérer », a déclaré le président du Conseil du patronat du Québec, M. Yves-Thomas Dorval.

 

Des recommandations constructives et pragmatiques pour un Québec plus accueillant et prospère

À la lumière du document de consultation présenté par le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles (MICC), et des préoccupations de ses membres, le Conseil du patronat a identifié une série de pistes de solution concrètes pour mettre en place de meilleures conditions permettant à l’immigration de contribuer davantage à la prospérité du Québec. Parmi elles, mentionnons notamment :

  • Accroître le nombre de travailleurs immigrants qualifiés détenant une formation orientée vers les besoins du marché du travail en adoptant des critères de sélection suffisamment souples pour s'adapter à la réalité changeante des entreprises québécoises;
  • Attirer une plus forte proportion d’immigrants entrepreneurs en les soutenant et en les encadrant dans leurs démarches de création ou d’acquisition d’entreprise;
  • Accentuer les efforts en matière de francisation des immigrants non francophones tant avant qu’après leur arrivée au Québec et mettre en place une évaluation périodique permettant de mesurer concrètement les progrès accomplis, sans exclure toutefois la connaissance de l’anglais;
  • Maintenir et accroître la part de l’immigration économique tout en continuant de miser sur les travailleurs temporaires et les étudiants comme bassin privilégié pour ces admissions, entre autres, en réduisant les délais dans le traitement des demandes;
  • Attirer et retenir davantage d’immigrants investisseurs en constituant un groupe de travail dont le mandat serait d’analyser la problématique et de proposer des solutions pour améliorer leur rétention;
  • Favoriser une meilleure intégration des immigrants en poursuivant des efforts d’information et de sensibilisation auprès des employeurs, en bonifiant les programmes d’embauche d’immigrants de première génération déjà en place, en offrant des stages, etc.;
  • Poursuivre la conclusion d’ententes avec les ordres professionnels en matière de reconnaissance des compétences des professionnels immigrants;
  • Simplifier et accélérer la procédure de reconnaissance des compétences et des diplômes en coordonnant et harmonisant davantage les échanges au palier gouvernemental entre les différents ministères et organismes (le MICC, le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), Emploi-Québec, etc.) et en offrant une formation d’appoint menant à une qualification suffisante aux immigrants qui ne satisfont pas aux normes québécoises;
  • Viser une plus grande diversification des grands bassins géographiques de provenance de l’immigration (particulièrement en mettant davantage l’accent sur les bassins d’où peuvent provenir des immigrants dont les qualifications sont en demande), tout en maintenant une certaine flexibilité à cet égard et en prévoyant des mécanismes autorisant des exceptions advenant l’absolue nécessité pour le ministère de limiter les entrées.

 

L’immigration, un ingrédient essentiel à la prospérité du Québec

« De façon générale, le Conseil du patronat souscrit aux orientations proposées dans le document de consultation du MICC. Elles contribueront certainement à rendre l’expérience de l’immigration plus positive, tant pour l’immigrant que pour sa société d’adoption. Il faut souligner en outre les efforts qui ont été fournis au cours des dernières années et qui commenceront sûrement à porter des fruits. D’autres sont encore nécessaires cependant. L’immigration n’est certes pas la solution miracle aux défis démographique et économique du Québec; ce n’est pas l’objectif non plus. Elle constitue cependant un des nombreux ingrédients pour affronter ces défis et contribuer à la prospérité du Québec. D’ailleurs, une étude du Conference Board du Canada publiée en 2010 révélait que les employeurs qui tiraient parti de la diversité de leur personnel pour exploiter les divers marchés étaient mieux placés pour répondre aux besoins de leurs clients », de conclure M. Dorval.

Le Conseil du patronat, au cours des prochaines semaines, entend profiter de la consultation fédérale sur les niveaux et la composition des catégories d’immigration menée par le ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration du Canada, M. Jason Kenney, pour présenter le point de vue des employeurs du Québec dans ce dossier.

Le mémoire intégral du Conseil du patronat du Québec est disponible sur le site Web de l’organisme (www.cpq.qc.ca).

 

Regroupant plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, le Conseil du patronat du Québec réunit également la vaste majorité des associations patronales sectorielles, en faisant ainsi la seule confédération patronale du Québec.

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