La Direction régionale du Centre-du-Québec du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ) est heureuse de présenter le bilan des réalisations de l'année 2010-2011. Les actions menées avaient notamment pour objet de favoriser le développement durable sur l'ensemble du territoire agricole de la région.
Le MAPAQ a attribué à la région, cette année, une aide financière totale de 21,8 millions de dollars. De cette somme, un peu plus de 1 million de dollars a servi à soutenir l'essor du secteur de la transformation alimentaire et la mise en marché de produits centricois, à appuyer des démarches de certification de la production dans les secteurs de la canneberge et du veau de lait et à contribuer à la préparation, à la publication et à la diffusion du « portrait sectoriel de la canneberge ». Mentionnons également que 250 000 dollars ont été accordés à la relève; une grande part de cette somme, soit plus de 225 000 dollars, a été engagée pour soutenir des investissements dans 12 entreprises en démarrage.
Développement économique, diversification et différenciation du bioalimentaire
Forts de la publication du « Portrait de la canneberge au Québec et au Centre-du-Québec, un modèle de développement durables, à la conquête de nouveaux marchés » et animés d'un désir commun de prendre en mains leur destinée, les acteurs de l'industrie de la canneberge se sont dotés d'un outil pour mettre en valeur la canneberge du Québec. La mise en place d'une méthode de différenciation de ce petit fruit est au cœur du programme de certification mis à la disposition des entreprises de production, de conditionnement et de transformation. La naissance de cette certification va permettre au secteur de se positionner avantageusement sur les marchés, notamment en Europe. Le programme de certification a d'ailleurs été présenté à plus de 250 personnes venant du Centre-du-Québec, du Québec, du Canada et des États-Unis, à l'occasion du Congrès de l'Association des producteurs de canneberges du Québec qui s'est déroulé dans la Vieille Capitale en mars 2011.
Soulignons que le MAPAQ apporte son expertise à la mise en œuvre de plusieurs projets de diversification dans la région. Par exemple, les compétences de professionnels ont été mises à profit, entre autres choses, pour parfaire les méthodes de culture du canola avec comme objectif d'intégrer cette culture dans les entreprises. L'accompagnement de producteurs dans la mise en valeur de nouveaux petits fruits tels que la camerise et la cerise, de même que pour des essais de nouveaux cultivars de fraisiers et de bleuets, permettra de stimuler le développement des marchés à la portée des exploitants. En outre, afin de répondre à des besoins en matière de transformation des produits de l'érable, une vidéo de vulgarisation technique sur la transformation a été réalisée et plus de 350 exemplaires (DVD) ont été distribués au cours de la Journée INPACQ Acéricole de 2011.
Agroenvironnement et gestion de l'eau par bassins versants
L'adoption de bonnes pratiques agricoles quant à la protection de l'eau et à la conservation des sols représente une préoccupation importante pour le MAPAQ. Le Ministère a d'ailleurs contribué à la réalisation de 226 projets ayant trait à l'agroenvironnement, en accordant 802 500 dollars à des entreprises agricoles. Des interventions visant à diminuer l'érosion éolienne ont également été effectuées dans plus d'une centaine d'entreprises agricoles, notamment par la plantation de 16 000 arbres, équivalant à 38 kilomètres de haies brise-vent. De plus, on a procédé à des semis direct sur quelque 2 100 hectares et dans 70 entreprises. Une grande proportion de ces travaux a été faite à l'égard des huit bassins versants suivants : la rivière Marguerite et la rivière Godefroy, dans les municipalités régionales de comté (MRC) de Bécancour et Nicolet-Yamaska; le lac William et le lac Joseph, dans la MRC de L'Érable; la rivière Saint-Zéphirin et la rivière Blanche, dans les MRC de Drummond et Nicolet-Yamaska; la rivière David et la rivière aux Vaches, dans la MRC de Drummond.
Suivi phytosanitaire
Enfin, l'expertise développée au MAPAQ quant au suivi phytosanitaire des cultures de céréales, de soya et de canola a permis, par l'entremise du Réseau d'avertissement phytosanitaire, d'améliorer la surveillance du puceron du soya, de la légionnaire uniponctuée, des vers-gris, de la cécidomyie orangée du blé et des ravageurs de canola. Au total, 37 points de dépistage ou de piégeage ont été aménagés dans la région. L'accroissement de la surveillance s'est traduite par une utilisation plus raisonnée des pesticides.
