Développement domiciliaire de La Futaie La Ville de Saint-Bruno entend permettre le dynamitage

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Par Marie-Ève Cloutier

Mots-clés : Saint-Bruno-de-Montarville, Boisé des Hirondelles, projet de développement de La Futaie, dynamitage.

Le projet de développement domiciliaire de La Futaie a encore occupé toute la période des questions hier, lors de la séance du conseil municipal de Saint-Bruno-de-Montarville « Allez-vous avertir la population concernée des risques encourus par le dynamitage avant l’adoption du projet ? » a d’abord demandé un résident habitant près du projet. En effet, la Ville entend, pour mener à bien le développement du projet, permettre le dynamitage pour l’ouverture des rues, les passages pour l’aqueduc, l’enfouissement des câbles et la mise en place des fondations et des piscines creusées.

Ce résident s’appuie sur une étude menée par l’Institut de recherche en santé et en sécurité du travail (IRSST) concernant les risques d’intoxication au monoxyde de carbone à la suite de travaux de dynamitage. Il a rappelé qu’il y a quelques mois, une famille de Laval a été victime d’une intoxication de ce genre à cause de travaux de même nature dans leur quartier.

En réponse, le conseiller Denis Arpin, siégeant à la place du maire absent, a demandé à ce résident de lui fournir une copie du rapport de l’IRSST afin que la Ville puisse en prendre connaissance.
Photo Marie-Ève Cloutier. Tous droits réservés

Message du maire

C’est toutefois une lettre circulaire envoyée aux concitoyens, datée du 7 octobre, qui a suscité le plus de questions. Dans cette missive, le maire Claude Benjamin leur confirme l’intention de la Ville de donner son accord à la réalisation du projet. Soulignons toutefois que l’emplacement choisi pour la construction de résidences est une forêt mature de 6 hectares adjacente au parc national du Mont-Saint-Bruno.

Tanya Handa, professeure adjointe en science de la biodiversité et écologie forestière à l’UQAM, a demandé comment le maire pouvait écrire dans cette lettre que l’étude réalisée par la firme Dimension Environnement,  pour le compte du promoteur le sénateur Paul J. Massicotte, n’a pas été contredite. « Lors de la consultation publique, j’ai déposé un mémoire qui démontrait clairement que cette étude manquait de rigueur scientifique puisque la flore n’a pas été documentée. L’auriez-vous oublié? » , a questionné l’universitaire.   

La conseillère Thérèse Hudon a soutenu le contraire. « Jusqu’à ce jour, aucune étude contredisant celle réalisée par Dimension Environnement ne nous a été remise. Même qu’une autre firme est arrivée avec des résultats équivalents. Il n’est cependant pas interdit de faire d’autres études », lui a-t-elle répliqué.

Accorder une trêve au projet

Ainsi, le promoteur est en droit de réaliser sont projet, puisque les terrains sont situés dans une zone résidentielle, déterminée depuis 1963.

« Nous ne sommes pas dupes. Nous savons que le promoteur veut faire des sous » explique Catherine Mondor, porte-parole du Regroupement de citoyens pour la sauvegarde de la forêt des Hirondelles. « Il faut être créatif en ce qui concerne les moyens à adopter au lieu de suivre les règlements qui n’ont pas changé depuis 30 ans. Nous aimerions voir une situation où tout le monde gagne. Nous voulons sauvegarder au maximum le Boisé des Hirondelles avec un montage financier que nous proposerons à la Ville. »

Une rencontre est même prévue avec le promoteur en novembre. « Il se dit ouvert à toutes propositions raisonnables. C’est pour cette raison que nous voulons que la Ville mette de côté le projet le temps que l’on se concentre sur le montage financier » ajoute Mme Mondor.  
 

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