La réduction des déchets, un objectif commun!

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Par Maude Dufour-Gauthier

Mots clés : Réduction, déchet, SQRD, MDDP, Recyc-Québec.

 

«La protection de l’environnement, c’est une affaire qui nous concerne tous», a rappelé le ministre du Développement durable, de l’environnement et des parcs (MDDEP), Pierre Arcand, lors du coup d’envoi de la 11è Semaine québécoise de réduction des déchets (SQRD), qui se tenait hier à Québec.

Selon ce dernier, cette Semaine revêt une importance particulière parce qu’elle permet d’atteindre le public dans toutes les régions et de toutes les appartenances. L’évènement organisé par Action RE-buts se déroule jusqu’au 23 octobre et permet aux PME, aux municipalités et aux établissements scolaires de se fixer des défis de réduction de déchets. L’organisation militante propose 48 gestes qui encouragent cette diminution et qui tournent autour des 3 ‘’R’’ : réduction, récupération et réutilisation. Elle donne également aux participants des outils pour atteindre leurs objectifs. Il s’agit d’une trentaine de fiches pratiques qui expliquent minutieusement la marche à suivre selon le défi choisi.

«La parole aux jeunes»
Une vingtaine d’écoles situées dans la communauté métropolitaine de Québec (CMQ) participent au défi scolaire. Deux d’entre elles étaient présentes au lancement, tenu au Cégep de St-Foy, afin de présenter leurs projets aux diverses organisations impliquées. Des boites à lunch sans déchets, des arrosoirs construits à partir de litres de lait, des idées originales et malgré tout d’une simplicité marquante.
Au tout début de la démarche, les jeunes, après une conférence de deux heures sur la réduction des déchets, étaient invités à sensibiliser le reste des élèves de leurs écoles, ainsi que leurs parents, à la maison. «Environ 65 à 80% des foyers ont participé et en moyenne, ils s’engagent à respecter 8 des 48 gestes proposés», a affirmé Marie-Pier Dionne, de Québec’ere.

Mission « Coupe papier »
La directrice générale du Cégep de St-Foy, Carole Lavoie, insiste sur les objectifs de son établissement qu’elle qualifie d’ «humbles, mais tout de même ambitieux», pour la SQRD, ainsi que du plan d’action qui les mènera jusqu’en 2014. Le projet a été nommé Mission coupe papier. «Nous consommons 12 600 000 feuilles de papier par année, l’équivalent de 9,5 fois la hauteur du plus grand édifice de Québec, le complexe G.» Le but est d’atteindre une réduction de 12% d’ici 2014.

En ai-je vraiment besoin?
« Au Québec, nous produisons 13 millions de tonnes de déchets par année», a constaté Laurence Leduc-Primeau, présidente du Conseil d’administration d’Action RE-buts, «c’est pourquoi nous encourageons avant tout la réduction à la source». Pour Ginette Bureau, Présidente- directrice générale de Recyc-Québec, cela représente un «réel défi pour une société de surconsommation comme la nôtre». Selon elle, les changements doivent s’établir dans les comportements des citoyens. «En ai-je vraiment besoin?», est un slogan qui devrait donc faire partie du quotidien des consommateurs québécois.

Un ministre optimiste
Selon le ministre Pierre Arcand, les ménages québécois sont très impliqués, en ce qui concerne le recyclage. Pour chaque foyer, quelque 65% des matières recyclables sont maintenant récupérées, comparativement  à 27% en 2000 et à 52%, en 2008. Maintenant, «il faut s’attaquer aux matières organiques, qui sont vingt fois plus dommageables que le gaz carbonique», a soutenu Pierre Arcand.
Des études concernant l’établissement d’usines de biométhanisation sont effectivement en cours, ainsi que des recherches sur les meilleurs modèles à adopter. Certaines villes sont plus avancées que d’autres, comme celle de Victoriaville, a soutenu Ginette Bureau. «Il faut que les municipalités communiquent leurs expériences entre elles.»

La présidente de Recyc-Québec insiste pour que les Québécois, fiers de leurs actions,  en fassent plus. «Nous recyclons moins de la moitié de ce que nous générons comme déchets», a-t-elle précisé. C’est également l’avis de Laurence Leduc-Primeau, qui espère une plus grande participation de la part des entreprises, pour l’année prochaine. «C’est un pôle qu’il faut développer et stimuler, mais il est plus difficile à toucher», conclu t-elle.

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