La réussite du PMAD repose sur des investissements de 23 milliards de $ en transports collectifs : Transit réclame un plan de financement sérieux et l'arrêt des projets autoroutiers

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TRANSIT, l’Alliance pour le financement des transports collectifs au Québec, se réjouit de voir que les transports collectifs constituent la pierre d’assise du premier Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM). La CMM évalue ces projets à quelque 23 milliards de dollars d’ici 2031.

Selon TRANSIT, il est essentiel que la CMM inclue dans le PMAD le plan de financement qui sera nécessaire pour rassembler les sommes requises pour l’entretien et le développement des projets de transports collectifs identifiés. TRANSIT invite par ailleurs la CMM à prioriser le développement des projets de transports collectifs pour s’assurer qu’ils voient le jour rapidement. TRANSIT prévient également la CMM que les objectifs de croissance d’achalandage dans les transports collectifs, de réduction de l’étalement urbain et de réduction des émissions de gaz à effet de serre du PMAD seront caducs si la CMM n’arrête pas les projets de développement, de parachèvement et d’agrandissement d’autoroutes qui sont prévus dans le PMAD.

Cette demande rejoint celle d’un moratoire sur la construction de nouvelles infrastructures autoroutières faite plus tôt cette semaine au gouvernement du Québec par TRANSIT, la Fédération des chambres de commerce du Québec et l’Association pour la santé publique du Québec.


Coralie Deny, directrice générale du Conseil régional de l’environnement de Montréal, rappelle que « les économies sur le seul projet de prolongement de l’autoroute 19, à Laval, seraient de 320 millions de dollars. Ces fonds permettraient notamment d’acheter les 250 autobus et de mettre en place les 200 kilomètres de voies réservées additionnels nécessaires à toute la région métropolitaine pour pallier la congestion due aux chantiers routiers pour les trois prochaines années. »


« Les déplacements en transports collectifs coûtent 3 fois moins chers que les déplacements automobiles, et pourtant, c’est 85% du budget d’immobilisations en transport pour les 5 prochaines années qui est affecté aux routes » lance Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville. TRANSIT estime que les gouvernements du Québec et du Canada doivent réinvestir massivement dans les infrastructures de transports collectifs.


Les aires TOD constituent également une priorité de développement. Luc Rabouin, directeur du Centre d’écologie urbaine de Montréal, estime « que les aires TOD sont un excellent atout pour réduire la dépendance des familles à l’automobile. En fait, elles devraient recevoir une part bien plus grande du développement que la proposition actuelle, au bénéfice de tous les secteurs de la région ». Notant les très faibles objectifs de développement par TOD à l’extérieur de l’Île de Montréal et, notamment, dans la couronne Nord, TRANSIT recommande une augmentation significative des constructions de type TOD pour les secteurs à l’extérieur de l’agglomération de Montréal. TRANSIT recommande également une révision immédiate et aux 5 ans des ratios de constructions de type TOD, afin de favoriser ce type de développement.


TRANSIT présente son mémoire à Longueuil, le 20 octobre à 20h15. Le porte-parole sera disponible pour entrevue sur place.
 

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