Paralysie sur les chantiers de construction – Des coûts pouvant dépasser un million $ par jour pour certains employeurs, estime le Conseil du patronat du Québec

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À la suite d’une deuxième vague de débrayages illégaux en cours depuis ce matin sur plusieurs chantiers de construction à travers le Québec, le Conseil du patronat tient à réitérer son appel au calme auprès des travailleurs concernés. Le Conseil les invite du même souffle à faire part de leurs préoccupations à l’endroit du projet de loi no 33 sur l’abolition du placement syndical et la modernisation des règles encadrant les relations du travail dans l’industrie de la construction par l’entremise de leurs associations syndicales dans le cadre de la consultation publique de la Commission de l’économie et du travail qui débute aujourd’hui à Québec.
 
« Ce projet de loi fait suite au rapport du groupe de travail indépendant mis sur pied plus tôt cette année par la ministre du Travail, Mme Lise Thériault, qui est parvenu aux mêmes conclusions que la Commission Cliche et que la Commission sur la Gaspésia sur les problèmes reliés au placement syndical. Un assez large consensus issu de ces nombreux états de situation démontre que le temps n’est plus aux débats, mais aux actions concrètes pour interdire cette pratique », a réagi le président du Conseil du patronat du Québec, M. Yves-Thomas Dorval.
 
Le Conseil du patronat répète que les activités de débrayages illégales déployées aujourd’hui occasionnent des pertes financières importantes, tant pour les donneurs d’ouvrage que pour les entreprises en construction du Québec. À ce sujet, le Conseil du patronat a communiqué avec quelques employeurs directement touchés pour avoir une idée des conséquences importantes et coûteuses découlant actuellement de ces arrêts de travail. Par exemple, l’une des entreprises sondées a indiqué que ces débrayages représentaient des pertes de 1,2 million à 1,3 million par jour de travail perdu. Une autre entreprise, qui doit procéder à un arrêt de production planifié au cours des prochaines semaines nécessitant de 400 à 600 travailleurs afin d’exécuter d’importants travaux de maintenance, se verra obligée de reporter cette tâche et de modifier son calendrier d’entretien, compte tenu du climat négatif et incertain qui prédomine sur ses chantiers.
 
Tous les employeurs consultés ont demandé de garder l’anonymat pour ne pas faire l’objet de représailles. Cette simple requête démontre à quel point les employeurs sont pris en otage par le système de relations du travail dans l’industrie de la construction au Québec.
 
Pour le Conseil du patronat, ces exemples illustrent l’impact que peuvent avoir des actions concertées de la part de certains représentants syndicaux et démontrent une fois de plus que l’intimidation sous toutes ses formes, y compris au chapitre du placement syndical, doit être dénoncée. Les parlementaires qui se réuniront cette semaine pour débattre du projet de loi no 33 devront signifier de façon très claire leur désapprobation à l’égard des moyens de pression illégaux mis de l’avant par certains travailleurs ou représentants syndicaux.
 
Le Conseil du patronat témoignera pour sa part devant la Commission de l’économie et du travail plus tard cette semaine afin de présenter la position des employeurs du Québec à propos du projet de loi.

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