Conférence sur l’agriculture urbaine : un petit avant-goût pré-consultation publique

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Par Marie-Eve Cloutier

Mots-clés : Agriculture urbaine, Ville de Montréal, développement durable

Les vertus et les fonctions de l’agriculture urbaines sont maintenant mieux connues : sécurité alimentaire, diminution des distances de transport, diminution des déchets, solidarité sociale, verdissement des villes. « Sans oublier qu’il s’agit aussi d’un terreau fertile en éducation. Il est important d’éduquer les jeunes dans les écoles à propos de la provenance des aliments », argumentait hier Gaëlle Janvier, à l’occasion  d’une conférence organisée par les Bâtisseurs écologiques de l’avenir.

 

Jardin sur le toit du Palais des congrès de Montréal. Photo de Marie-Eve Cloutier, tous droits réservés. 

Montréal, ville jardinière

Selon la responsable du projet « Jardins sur les toits » chez Alternatives, de plus en plus de personnes veulent pratiquer l’agriculture urbaine et les espaces à développer dans la ville sont nombreux. « Les jardins communautaires à Montréal regroupent près de 15 000 membres et il existe des listes d’attente de trois ans pour certains emplacements », ajoute Mme Janvier.

Il existe également de nombreux projets réussis pour ce type d’agriculture. « Comme le Jardin du Roulant, situé en plein cœur du campus de l’Université McGill. Ce jardin a remporté des prix en design urbain et en environnement. » De plus en plus d’universités développent leur projet d’agriculture urbaine.  

Malgré tous ces projets initiés un peu partout dans la région métropolitaine, la tenue d’une consultation publique sur l’état de l’agriculture urbaine à Montréal est devenue plus que nécessaire, selon Mme Janvier. « Le fonctionnement des jardins communautaires est figé dans un modèle des années 1970 puisqu’il s’agit d’une structure fermée. Le Plan métropolitain d’aménagement et développement (PMAD) ne traite de l’agriculture urbaine que pour ses bienfaits sur la biodiversité et pour contrer les îlots de chaleur. Et le Plan d’urbanisme en parle très peu », regrette-t-elle. « Il n’y a rien de concret au niveau municipal. »

 

Brassage d’idées

Même si on ne sait pas encore si la consultation publique sera organisée par l’Office de consultation publique de Montréal comme demandé par le Groupe de travail en agriculture urbaine, ni quand les consultations auront lieu, plusieurs idées circulent déjà.

Pour certains, toutes les nouvelles constructions devraient intégrer des structures favorisant la pratique de l’agriculture urbaine. Il est aussi proposé d’exploiter au maximum les parcs en y intégrant des plantes potagères au lieu de toujours y installer des plantes ornementales. « Et pourquoi ne pas faire pousser des haricots sur les clôtures? », a suggéré un participant.

Une autre participante a proposé une solution audacieuse, voire radicale : « Un règlement municipal devrait obliger les gens vivants en banlieue à consacrer une partie de leur terrain à l’agriculture urbaine, puisqu’ils ont souvent de plus grands espaces pour le faire. » Même si cette suggestion n’a pas fait l’unanimité, tous s’entendaient pour dire qu’il faut absolument favoriser le développement et l’encadrement de ce genre d’agriculture à Montréal.

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