Gestion des matières résiduelles : cesser d’avoir peur des odeurs

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Par Maude Lapointe

Mots-clés : Canadian Waste Sector Symposium, Réseau-Environnement, le Conseil des Entreprises de Services Environnementaux (C.E.S.E.) et OWMA (Ontario Waste Management Association),

Si les municipalités veulent atteindre leur objectif de valorisation des déchets, il faudra surmonter la peur des mauvaises odeurs et abandonner le statut quo pour faire place au progrès.

C’est une perception générale qui est ressortie du tout récent Symposium canadien sur la valorisation des déchets, organisé en partenariat avec Réseau-Environnement, le Conseil des Entreprises de Services Environnementaux (C.E.S.E.) et OWMA (Ontario Waste Management Association).

Pour la deuxième année consécutive, le Canadian Waste Sector Ssymposium (CWSS) regroupait à Montréal les principaux acteurs et intervenants du domaine de la gestion des matières résiduelles provenant de partout au Canada.

Le symposium offrait plus de 40 conférences et ateliers qui traitaient de divers sujets tels que la gestion des matières organiques, les énergies vertes, la gestion durable et le développement de nouvelles technologies dans le secteur des matières résiduelles.

Lors de la journée du 9 novembre, l’Honorable Pierre Arcand, ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs,offrait le mot de bienvenue en introduisant l’économie québécoise du déchet vert et en mettant l’emphase sur les futures projets de valorisation des matières organiques et la responsabilité élargie des producteurs. Le Ministre a terminé en disant que penser vert sera non seulement souhaitable mais deviendra tout aussi rentable.

Parmi les conférenciers, on retrouvait Keith Carrigan, chef de la direction de la multinational Progressive Waste Solutions ainsi que Peter Robinson, chef de la direction de la Fondation Suzuki. Lors de son discours, M. Carrigan a énuméré les tendances dans le secteur de la récupération en disant que nous nous trouvons présentement dans la plus importante période de changement depuis les 50 dernières années.

Pour sa part, M. Robinson a invoqué les dangers associés à la récupération des biogaz car cette exploitation retarde l’implantation de mesures nécessaires pour assurer la réduction à la source. Il a aussi exprimé que l’industrie de la gestion des matières résiduelles se trouve actuellement au premier plan de la lutte contre la surpopulation mondiale. La présence de ces deux véritables leaders dans le domaine des matières résiduelles et de l’environnement signifie l’envergure et le succès de cette seconde édition du symposium.

 

L’industrie du compostage

Un des cinq volets d’atelier de la journée de mardi traitait sur la gestion des matières organiques à l’échelle nationale. Françoise Forcier de Solinov Inc. et Élise Villeneuve de Bio-Terre Systems Inc. ont bien su représenter le portrait actuel ainsi que les futures défis à relever dans l’industrie du compostage et de la biométhanisation au Québec.  Ces défis relèvent principalement des nuisances causées par les odeurs dans le passé. Malgré les progrès et les nouvelles mesures de contrôles, la stigmatisation des sites de compostage reste difficile à contrer. Pour la biométhanisation, le plus grand défi à surmonter, à part la peur des odeurs, est de développer la valeur économique du digestat, un sous-produit à grande propriété fertilisante.

La troisième édition du CWSS aura lieu à Toronto du 12 au 15 novembre 2012.

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