La pelouse québécoise encore aux prises avec des ravageurs féroces

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Maintenant que l’automne est bien installé, l’heure est au bilan quant à la santé de la pelouse québécoise. Celle qu’on tient souvent pour acquise est attaquée depuis plusieurs années par des ravageurs féroces et ce n’est pas cet été qu’elle a connu un répit! Le hanneton européen (appelé ver blanc) et l’anneleur de la canneberge, une sorte de pyrale, ne sont que quelques exemples d'insectes qui contaminent depuis plusieurs années la pelouse de la grande région de Montréal, de l’Outaouais, de Québec, de l’Estrie et de Chaudière-Appalaches. Un réseau de dépistage mis en place cet été confirme que certaines villes telles que Laval, Mascouche, Saint-Jérôme et Terrebonne vivent une véritable infestation de l’anneleur. L’Association des services en horticulture ornementale du Québec (ASHOQ) fait le point.

L’automne est la meilleure période pour inspecter sa pelouse et déceler la présence de ces insectes. En effet, l’apparition de plaques jaunes à ce temps-ci est anormale et pourrait indiquer la présence de ravageurs. Ceux-ci sont très actifs en septembre et en octobre et les effets se voient en novembre.

 

Le secret d'une intervention efficace

Afin d'effectuer une intervention aux résultats satisfaisants, une action en deux temps est à prévoir. D'abord à la mi-mai, on doit procéder à l’arrachage du gazon infesté, l'application de fertilisants, le terreautage et l’ajout de semences. Plus tard durant l'été, l'application de produits de contrôle homologués sera nécessaire puisque c'est à ce moment que les larves sont les plus actives et les plus vulnérables.

Comme le souligne Bruno Fortin, administrateur à l’ASHOQ, « si une intervention n’est pas réalisée, la situation est susceptible d'empirer. La pelouse encore saine risque d'être attaquée et l’infestation pourrait s'étendre chez les voisins. La présence de ravageurs attire également la venue non souhaitée de mouffettes et d’oiseaux sur son terrain qui se nourrissent de ces insectes ». M. Fortin rappelle que de moins en moins de produits efficaces sont disponibles sur le marché et la vigilance des propriétaires est essentielle pour freiner la prolifération de cette menace.

 

La pelouse, un acteur important de notre quotidien

On croit généralement que la pelouse, une fois posée ou semée, est là pour de bon et ne joue qu’un rôle d’embellissement du terrain. Pourtant, une pelouse dense qui a belle apparence présente de nombreux avantages pour la santé, l’environnement et le portemonnaie du propriétaire :

  • Elle permet la réduction des allergies en réduisant la présence de mauvaises herbes allergènes;
  • Elle optimise la rétention d’eau du terrain;
  • Elle est un capteur de CO2 exceptionnel;
  • Elle contrôle les sédiments efficacement, protégeant les cours d’eau à proximité;
  • Elle augmente la valeur de revente d’une maison;
  • Elle permet une surface plus confortable pour le jeu;
  • etc.

 

Préparer la pelouse à l'hiver

Que notre gazon semble attaqué ou non par des ravageurs, voici les bons conseils pour le dernier entretien avant l’hiver :

  • Si ce n'est déjà fait, tondre plus courte la pelouse (5 cm, plutôt que 8 cm) et pratiquer l’herbicyclage, c’est-à-dire laisser le gazon coupé sur sa pelouse après la tonte – cette pratique lui redonne de l’azote, un élément nutritif essentiel à sa croissance;
  • Ne pas y laisser un épais couvert de feuilles;
  • Ne rien entreposer sur la pelouse pour l’hiver;
  • Ne pas y aménager de patinoire, la neige demeurant une excellente protection du gazon plutôt que la glace;
  • Attendre après la première neige (environ 4 cm ou 1,5") pour déposer des toiles de protection sur la pelouse située près des rues et des trottoirs, et les retirer dès la fonte.
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