Plan d’urbanisme de la ville de Saint-Bruno : Un « exercice raté »

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Mots-clés : Saint-Bruno-de-Montarville, Boisé des Hirondelles, plan d’urbanisme

Par Marie-Ève Cloutier

 

Le projet de développement de la Futaie dans le Boisé des Hirondelles à Saint-Bruno-de-Montarville n’a pas fini de faire jaser. En conférence de presse mardi matin, deux des opposants au projet, Michèle Archambault, conseillère municipale et Martin Murray, chef du Parti montarvillois, ont fait valoir que le plan d’urbanisme adopté par la Ville en 2009 est un « exercice raté » et qu’un moratoire s’impose pour le développement des milieux naturels à Saint-Bruno.

Pour l’occasion, Mme Archambault et M. Murray ont même jeté le plan d’urbanisme à la poubelle en geste symbolique. « La firme mandatée par la Ville, Fahey et associés, afin de réviser le plan d’urbanisme publié en 2009,  aurait dû être au courant que le corridor forestier était déjà une initiative concertée à travers les régions et que le projet de protection des collines Montérégiennes était amorcée en 2008. Aucun de ces éléments ne se retrouve dans le plan d’urbanisme », précise Mme Archambault. 

La conseillère municipale Michèle Archambault et le chef du Parti montarvillois Martin Murray jettent symboliquement le plan d’urbanisme de la Ville de Saint-Bruno à la poubelle le qualifiant d’ « exercice raté ». Photo de Marie-Ève Cloutier, tous droits réservés.

Protéger les Montérégiennes

En effet, le 21 octobre dernier, la Conférence régionale des élus (CRÉ) de la Montérégie Est et ses partenaires annonçaient le lancement d’une étude portant sur la protection et la mise en valeur des collines Montérégiennes. Cette initiative avait commencé en 2008 lors du colloque « Les Montrérégiennes – un avenir commun ». Le mont Saint-Bruno fait partie de cette chaîne de collines. 

Sans oublier le concept de corridor forestier montérégien, chapeauté par Nature-Action. « Ce projet existe depuis environ 2004-2005. Il s’agit d’un corridor qui relie différents milieux naturels d’une largeur d’au moins 900 mètres, sans être interrompu sur une distance de 200 mètres, afin que la faune et la flore puissent se perpétuer », ajoute la conseillère.

« Le mont Saint-Bruno et le Boisé des Hirondelles se retrouvent au cœur du corridor forestier » démontre Mme Archambault en le situant sur une carte. « Cette information était pourtant disponible lorsque la Ville a fait son plan d’urbanisme en 2009 », renchérit M. Murray.

 

Deux discours

Dans un mémoire déposé par l’Agglomération de Longueuil lors des consultations publiques sur le PMAD, les auteurs du document ont mentionné que ce dernier est « un peu timide sur les actions à prendre » et qu’il « faut aller un peu plus loin et parfaire les mécanismes d'acquisition et mise en œuvre pour la protection des boisés métropolitains ». Or, Thérèse Hudon, conseillère responsable de l’environnement à Saint-Bruno, est la présidente de la Commission de l’environnement et de l’aménagement de l’Agglomération de Longueuil. « On comprend mal, car lors des réunions du conseil municipal, Mme Hudon s’oppose à [la préservation du Boisé des Hirondelles], et de l’autre côté elle fait partie de ceux qui croient que le PMAD ne vas pas assez loin » constate M. Murray. 

« Dès qu’il sera finalisé, les Villes auront deux ans pour corriger leur propre plan d’urbanisme pour s’inscrire à l’intérieur du PMAD. Donc, il ne faut pas prendre de décisions précipitées et faire marche arrière par la suite. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles nous exigeons un moratoire complet sur ce projet jusqu’aux prochaines élections en 2013 et la tenue d’un référendum à cette occasion », proclame le chef du Parti montarvillois.

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