Par Dorothée Bezançon
Mots clés : éducation relative à l’environnement, nature, développement durable, Etablissement vert Brundtland
Le constat est généralisé auprès des enseignants, éducateurs en environnement, professionnels et chercheurs : les jeunes Québécois sont de moins en moins en contact avec la nature sauvage. Tous s’interrogent et échangent sur les outils et solutions pour redonner une place à la nature dans les milieux éducatifs.
La nature comme contexte d’apprentissage
«Le développement durable n’est pas une affaire de plus ; il s’inscrit très bien dans le programme de formation des écoles québécoises», déclare Chantale Rioux, responsable des programmes au Ministère de l’Éducation du Loisir et du Sport (MELS) à l’occasion du colloque «La nature, un terreau fertile en éducation», qui s’est tenu les 3 et 4 novembre dernier à l’Ecole secondaire Père-Marquette.
Depuis l’entrée en vigueur en 2007 de la loi sur le Développement Durable, elle rappelle que le MELS a établit un plan d’accompagnement des établissements scolaires (Plan d’action de développement durable 2008-2012) qui encourage entre autres les démarches d’éducation relative à l’environnement. La nature est reconnue comme un contexte d’apprentissage signifiant et stimulant pour les élèves. Un guide sera diffusé prochainement par le MELS pour ancrer ces méthodes de relation avec la nature.
Jouer pour pallier le «déficit nature»
Selon Carole Marcoux, conseillère pédagogique – secteur environnement à la Commission scolaire de Montréal, «la nature est un thème accrocheur et les enfants embarquent!». Elle souligne que les opportunités de vivre en contact avec la nature sont multiples ; en classe (par des projets d’agriculture urbaine, de vermicompostage…), ou tout près, dans un boisé ou parc de la ville.
La Ville de Montréal en partenariat avec Environnement Canada met à disposition du public la BioTrousse ; un outil proposant des activités extérieures et interactives dans 10 parcs du réseau de la municipalité. Pour les plus aventuriers, la BioTrousse propose le Géo-Rallye, munis d’un GPS: les participants partent à la recherche de caches dissimulées (géocaching) et répondent aux questions portant sur la biodiversité et la protection du milieu. Ces activités, pratiques et projets, ont pour objectif commun de reconnecter l’enfant avec son écosystème le plus proche, faire naitre un intérêt pour qu’il s’engage à conserver la nature dans un futur proche.
Des enseignants participants signalent leur manque formation en matière d’éducation relative à l’environnement. Certaines ressources comme les Établissements vert Brundtland sont encore méconnues du milieu scolaire. Aussi, les récents changements pédagogiques apportés par le MELS priorisent l’évaluation des connaissances spécifiques. Les professeurs déplorent «manquer de temps» pour introduire ces nouvelles pratiques.
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