Retrait annoncé du Canada du protocole de Kyoto – Le Québec sert de tapis au Canada qui vient s'essuyer les pieds tachés des sables bitumineux

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« L'annonce faite aujourd'hui par le gouvernement fédéral du retrait du Canada du protocole de Kyoto est honteuse : non seulement elle confirme que le Canada sera le cancre dans la lutte aux changements climatiques, mais en plus le ministre fédéral Peter Kent a le culot de venir annoncer cet important recul au Québec, au côté du ministre québécois docile et résigné, Pierre Arcand »

C'est ce qu'a déclaré le député de L'Assomption et porte-parole de l'opposition officielle en matière d'environnement, de développement durable et de parcs, Scott McKay, surpris que le ministre Arcand accepte d'être présent, au côté du ministre Kent, pour l'occasion.

« Bien que les deux ministres étaient réunis pour un autre motif, un gouvernement courageux n'aurait jamais voulu s'associer à une telle mascarade. Sous l'égide de la protection du Saint-Laurent, le fédéral vient nous narguer en pleine face. Le Québec sert de tapis sur lequel le Canada vient s'essuyer les pieds tachés des sables bitumineux. Le ministre Arcand n'est même pas ébranlé par cette annonce qui démontre toute l'arrogance et le caractère profondément rétrograde des conservateurs de Stephen Harper », fulmine Scott McKay.

 

CHAREST ABSENT DE DURBAN : EST-CE UNE ENTENTE SECRÈTE AVEC HARPER?

Répondant à une question d'un journaliste, le ministre Arcand a affirmé, sans conviction, Que voulez-vous que je fasse? « Quand on a une position courageuse, on la défend jusqu'au bout. Or, le Québec n'a même pas délégué son premier ministre ou son ministre de l'Environnement. C'est donc la position canadienne qui sera défendue sur place. Ça explique pourquoi la première ministre de l'Alberta, Alison Redford, a choisi de se rendre à Durban pour défendre les sables bitumineux. Pendant ce temps, notre premier ministre, lui, préfère dilapider nos ressources à des entreprises étrangères », a dénoncé Scott McKay.

Le porte-parole du Parti Québécois soupçonne que l'absence des élus québécois au sommet sur les changements climatiques de Durban, en Afrique du Sud, est le résultat d'un pacte de non-agression entre Jean Charest et Stephen Harper. « Pourquoi cette fois-ci Jean Charest a-t-il préféré rester au Québec alors qu'il adore nous représenter à l'étranger?, se questionne le député de L'Assomption. Le fossé qui sépare le Québec et le reste du Canada sur les enjeux climatiques s'élargit, mais la scène internationale retiendra, par la mollesse de nos représentants, que les efforts du Québec ne comptent plus devant cette décision canadienne. Un Québec libre aurait permis de joindre le camp de ceux pour qui l'environnement est un souci constant pour nos futures générations », a conclu Scott McKay.

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