Ruepublique occupera le MileEnd

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Afin de mettre en relief le manque d'imagination et de vision dans l'aménagement urbain montréalais, ruepublique occupera l'espace public dans le Mile End le 5 novembre.

« Dans le Mile End, le manque d'espace public partagé comme les espaces verts et les parcs publics, est flagrant » affirme Aisha Sheikh, militante de ruepublique. «Pire encore, la plupart des endroits publics du secteur, les rues elles-mêmes, ne sont pas publiques du tout ».
 
Afin de créer des communautés plus dynamiques, ruepublique veut changer la perception des rues qu'ont les gens et de la façon qu'on les utilise. En discutant des exemples d'ailleurs et en soulignant les avantages d'une conception de rue bien songée, l'organisation cherche à accentuer les liens entre la planification urbaine et des communautés fortes et saines.
 
« Les rues devraient être aménagées pour les gens, pas seulement pour que les autos transitent ou se stationnent. Les rues partagées permettent tous les modes de transport–autos, vélos et piétons–de circuler de façon sécuritaire tout en favorisant plus de transport actif et d'interaction sociale », souligne le cofondateur Mathieu Vick.
 
Inspiré par Occupy Wall Street et Occupons Montréal, Ruepublique s'efforce de rassembler ses voisins afin de les inviter à questionner les vieux paradigmes et à les encourager à penser de façon collective sur leurs habitudes de consommation et de transport. L'esprit communautaire et le tissu social contribuent énormément à la qualité de vie, et ils sont intimement liés à la qualité de l'espace publique.

«La décision de l'administration Tremblay de supprimer le contrôle des rues locales par sa communauté, parce qu'il y a désaccord sur les méthodes d'apaisement de la circulation est rétrograde et aveugle », dénonce Thierry Martin de ruepublique. « À l'avenir, il est impératif que nous commencions à retenir les familles en ville. Et pour cela, il faut créer des communautés sécuritaire et paisibles qui offriront une qualité de vie différente et surement meilleure qu'en banlieue ».
 
Jusqu'à ce que le maire s'engage à rétracter complètement sa proposition, et permettre aux résidents de contrôler leurs rues localement, cette éventuelle réglementation suggère la question: « Est-ce que les rues font vraiment partie de l’espace public?»                        
                                                                           

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