Transport de déchets nucléaires allemands : l'industrie se prépare ? Les antinucléaires aussi !

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En France, il traversera de nombreux départements, dont la Manche, le Calvados, l'Eure, la Seine-Maritime et la Picardie. Afin d’éviter les manifestations antinucléaires, qui ne manqueront pas de ponctuer ce trajet, différents itinéraires sont envisagés par Areva et la SNCF. A Amiens, le convoi pourrait se diriger vers le nord de la France ou descendre vers Reims. Il traversera ensuite l’est de la France où il passera la frontière franco-allemande. Là aussi, plusieurs possibilités sont prévues. Le Réseau "Sortir du nucléaire" publie donc les horaires de passage pour les différents scénario.

Ce transport sera le douzième et dernier retour de déchets vitrifiés de la Hague vers l'Allemagne, des déchets de très haute activités, extrêmement dangereux, issus du retraitement du combustible usé à l'usine AREVA de La Hague. Onze conteneurs devraient être transportés. Ils seront d'abord acheminés par la route de l'usine Areva de La Hague au terminal ferroviaire de Valognes entre le 18 et le 23 novembre. Puis ils quitteront Valognes par le rail, pour rejoindre le terminal ferroviaire de Dannenberg en Allemagne. Là, ils seront à nouveau chargés sur des camions pour parcourir les derniers kilomètres qui les séparent de leur destination finale : le centre de stockage temporaire de Gorleben.


L'industrie se prépare en catimini…

Alors que le mouvement antinucléaire français prévoit une mobilisation de grande ampleur, l'industrie prépare ce transport en catimini. Mercredi 9 novembre, Areva avait convoqué des élus et personnalités en secret, afin de discuter des pratiques militantes contre ces transports, « des enjeux de ces opérations et des moyens de les mener à bien dans les meilleures conditions de sureté ». Il est surprenant qu’Areva se préoccupe soudain de la sûreté de ces transports, alors même qu’y recourir, en plus d’être totalement inutile, fait courir des risques insensés aux habitants des territoires traversés et aux salariés amener à intervenir sur ces trains. Le Réseau "Sortir du nucléaire" a organisé une action de protestation devant cette réunion, pour montrer aux industriels que les citoyens eux aussi se préparent au prochain transport et pour marquer son opposition au trafic de déchets nucléaires.

 

… Alors qu'une mobilisation de grande ampleur est à prévoir

Le Réseau "Sortir du nucléaire" et le syndicat SUD-RAIL se mobiliseront lors de ce transport. Nous invitons les Français à organiser des rassemblements tout au long des trajets potentiels, ainsi que partout sur le territoire, afin de mettre en lumière les risques liés à ce transport et dénoncer l'impasse dans laquelle nous enferre le nucléaire. Nous leur proposons également d'interpeller les élus concernés par ce transport et de les inciter à protester contre l’opacité et le secret qui pèsent sur ces convois.

Enfin, nous informerons les agents SNCF et leur conseillerons de ne pas intervenir sur ce train en exerçant leur droit de retrait. Par ailleurs, Le Réseau "Sortir du nucléaire" et le syndicat SUD-RAIL apportent tout leur soutien au camp de Valognes qui sera organisé pour “entraver“ le départ du train. En effet, bien que ces déchets doivent retourner dans le pays qui les a produits, La Hague ne devant pas être la poubelle nucléaire de l'Europe, nous soutenons les militants qui organisent des actions afin de dénoncer le système nucléaire. 

Il n’existe pas de "solution" pour la gestion des déchets radioactifs : l’unique issue de raison est de cesser au plus vite leur production en sortant du nucléaire.

 

Retrouvez toutes les informations, horaires et trajets de ce transport sur notre site
Pour suivre en direct le convoi, pendant son passage

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