En visite aujourd’hui à Gravelines, la plus importante centrale nucléaire d’Europe, et quelques jours après avoir déclaré que la sortie du nucléaire équivalait à « se couper un bras », Nicolas Sarkozy persiste et signe : au-delà de la « manifestation de confiance de la France et des Français dans la filière du nucléaire » que le Président a cru incarner, la remise en question des constructions de nouveaux réacteurs constituerait un retour « au Moyen-âge ». « Sans le nucléaire, le prix de l’électricité serait multiplié par quatre », a-t-il déclaré. Visiblement, le chef de l’Etat n’a toujours pas pris la mesure du véritable coût du nucléaire, qui se chiffre en centaines de milliards d’euros (1). Il semble ignorer que 70 % des Français sont favorables à la sortie du nucléaire (2), et ne parait pas avoir connaissance de la localisation critique de la centrale de Gravelines, ni de l’échec cuisant de la simulation d’évacuation qui a eu lieu en janvier dernier. Rappel.