ABAT fête ses dix ans – Retour sur le chemin parcouru depuis la création de l'Action Boréale
Par Clémence Cireau
Journaliste scientifique
En 1999, le film l’Erreur Boréale de Richard Desjardins et Robert Monderie faisait un constat navrant sur l’état des forêts au Québec. Ils reprochaient à l’industrie de détruire les richesses naturelles par une exploitation trop intensive. Ce fut une réelle prise de conscience pour la plupart des Québécois. Luc Bouthillier, professeur et chercheur en sciences du bois et de la forêt à l’Université Laval, pense que « le choc créé par le film était justifié ». Il avoue cependant que le documentaire n’est pas toujours juste dans les faits (88 erreurs auraient été dénombrées). Mais cela a permis d’accélérer les choses, bien que les changements aient commencé dès 1994. « Malgré les critiques, aujourd’hui, on a une foresterie radicalement différente. Il ne faut pas attribuer tous les mérites à Desjardins, mais il a fait mûrir le fruit! »