Lettre d'opinion d'une citoyenne sur le projet de Huntingdon

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L'humble opinion d'une grand-maman citoyenne,

M.Gendron, dans les années des usines textiles…l'écologie naissait à peine dans les universités.

On ne savait pas et on faisait confiance.

Puis, on a commencé en entendre qu'on interdisait le DDT. Puis on a stoppé les CFC qui détruisait la couche d'ozone et ce fut le plomb qu'on a retiré de l'essence. On a eu des cas de malformations à cause de la thalidomide. Et personnellement, j'ai vécu les BPC de St-Basile-le-Grand et l'incendie de pneus à St-Amable. Puis, on a refusé la centrale du Suroît, et on vit toujours avec l'impossible décontamination des Lagunes de Mercier. Plus récemment, on a retiré les gras trans et le bisphénol-A. La semaine dernière, j'ai lu l'article de Maryse Bouchard dans Québec-Sciences: le QI de nos enfants est mis en danger par les pesticides et au printemps dernier j'ai appris que le manganèse faisait ça aussi (cf. Mémoire Elkem Beauharnois de Crivert). Je sais encore que l'Atrazine réduit la population de nos campagnes. Vous en faut-il plus?

Vous dites « Avancez » mais la sagesse dit parfois « Reculez », et on devient écologiste-bénévole.

Sur les onze usines qui pourraient faire le traitement de ces eaux de forage et fracturation…cinq se sont désistées: Shawinigan, Nicolet, Lévis, Trois-Rivières et Bécancour. Pourtant les populations de ces deux dernières municipalités sont habituées au risque : une centrale nucléaire est dans leur cour.

Et, dans cette -soupe cocktail Cambrien-, « les truites ne sont pas mortes » dites-vous.

Qu'en est-il des daphnies. À Trois-Rivières on avait constaté leur décès.

Et ces truites, sont-elles comestibles?

Ont-elles accumulé un contaminant qui pourrait se retrouver dans la chaîne alimentaire? HON! pas en cette année de la biodiversité!

Ont-elles ingurgité une substance cancérogène?  Se reproduiront-elles? Leur progénéniture sera-t-elle sans malformations? Y a des études à pousuivre à plus long terme sur les truites…et il serait important d'éviter que les humains servent de cobayes.

Et à Huntingdon, la plus petite des ces onze usines, vous pensez que ce sera le Klondike.

Moi, je ne prends pas ce train là.

Et je n'aborde pas le problème des « boues » et de ces milliers de litres d'eau pure vendus pour extraire ce gaz qui crée la controverse partout au monde!

Je reconnais que vous souhaitez des jours meilleurs pour Huntingdon. Mais il ne faut pas vendre son âme au diable comme le disait la religion dans le temps.

 

Écologiste-bénévole qui travaille pour de l'EAU.

France Lemieux

Godmanchester.

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