Projet de développement domiciliaire de La Futaie : les analyses de sol sont lancées

0

Par Marie-Eve Cloutier


Mots-clés : Saint-Bruno-de-Montarville, boisé des Hirondelles, Loi sur les espèces menacées ou vulnérables

 

La Ville de Saint-Bruno ne perd pas de temps. Au lendemain (mardi) de l’adoption par le conseil municipal de la résolution concernant le démarrage des plans et devis des infrastructures, la machinerie est déjà sur place afin d’effectuer des tests de sol. Une plainte a été déposée par Caroline Rodrigue, une opposante au projet, auprès du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs afin que cessent immédiatement ces travaux. En effet, des espèces floristiques rares ou menacées se retrouvent sur le site, dont le ginseng à cinq folioles.

Photo de Marilou Alarie – Tous droits réservés

La firme d’ingénierie Groupe ABS inc. et l'entreprise Explora-Sol – mandatées par la Ville pour le projet de développement de La Futaie – étaient à l’ouvrage moins de 24 heures après l’adoption de la résolution. Une vidéo montre que plusieurs arbres ont été endommagés par le passage de la machinerie utilisée pour retirer les carottes de sol servant d’échantillons.

Marilou Alarie du Regroupement des citoyens pour la sauvegarde de la forêt des Hirondelles, s’est rendue sur place le matin du 24 janvier afin d’aller voir ce qui se passait. Elle s’est étonnée que les travailleurs soient présents en si peu de temps. « L’un d’entre eux m’a répondu que leur patron les avait déjà avisés une semaine d’avance qu’ils allaient effectuer ces tests de sol ce matin. Ils n’attendaient que l’adoption de la résolution par la Ville », explique Mme Alarie.    

 


Une lettre au ministre de l’Environnement

Le jour même du début des travaux, Caroline Rodrigue, présidente de l'organisme Action pour l'environnement de Saint-Basile-le-Grand, a envoyé une lettre au ministre de l’Environnement, monsieur Pierre Arcand, afin de le tenir informé de la situation. « J’ai avisé la Direction du ministère pour que soient arrêtés les travaux la journée même. Je lui ai rappelé qu’il est mandataire de l’application de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables. Ne pas agir maintenant en toute connaissance de cause expose le gouvernement du Québec à des risques légaux élevés », affirme Mme Rodrigue.

En réponse, le MDDEP a mandaté l’inspectrice Christine Rondeau d’aller voir ce qui se passait dans la forêt des Hirondelles. Elle a été dépêchée sur place afin de s’assurer qu’il s’agit bien de travaux de forage. « Elle m’a expliqué qu’elle suivrait les pistes de la machinerie et qu’elle prendrait des photos », rapporte Marilou Alarie. « Lorsque je lui ai demandé s’il n’existait pas un processus moins envahissant pour le milieu, elle m’a répondu qu’elle n’était pas vraiment au courant. Selon elle, il est normal que quelques arbres soient coupés pour effectuer ces travaux », se désole Mme Alarie.

Selon madame Alarie, l’inspectrice Rondeau lui aurait gentiment rappelé que dans l’expression « développement durable », il y a le mot « développement ». « Décidément, nous n’avons pas la même définition de l’expression », conclut-elle.

 

Note : Le bureau régionaldu MDDEP (bureau de Longueuil)  n’avait pas encore rendu notre appel au moment de publier cet article.

 

Source: GaïaPresse 

Partager.

Répondre