Le Québec doit s’attaquer au secteur du transport

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Par Marie-Eve Cloutier

 


Mots-clés : Transport, aménagement du territoire, Plan d’action sur les changements climatiques, gaz à effet de serre

 

Si le Québec veut diminuer ses émissions de gaz à effet de serre (GES) sous la cible de réduction de 20 % sous le niveau de 1990 d’ici 2020, c’est avant tout en s’attaquant au secteur du transport qu’il va y arriver. « 43 % de nos émissions de GES proviennent de ce secteur », a fait remarquer Sidney Ribaux, coordonnateur général d’Équiterre, lors d’une conférence tenue hier à la Maison du développement durable en la présence du ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, M. Pierre Arcand.

 

De gauche à droite: Sidney Ribaux, coordonnateur général d’Équiterre; Pierre Arcand, ministre du Développement durable de l’Environnement et des Parcs (MDDEP); Massimo Iezzoni, directeur général de la Communauté métropolitaine de Montréal; Marc Cadieux, président directeur général de l’Association du camionnage du Québec; Étienne Couture, président du Réseau des ingénieurs du Québec et Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville et porte-parole de TRANSIT. Photo de Marie-Eve Cloutier – Tous droits réservés

Plan d’action 2013-2020

Au cours des prochaines semaines, le gouvernement devra présenter son Plan d’action 2013-2020 sur les changements climatiques. « Nul doute que la question du transport y occupera une place très importante », a indiqué le ministre. En effet, les émissions de GES dans ce secteur sont en croissance depuis 1990. « Dans ce Plan, il sera entre autres question d’une offre en transport collectif de qualité, d’un recours accru du transport intermodal des marchandises et à une révision de nos orientations en aménagement et en urbanisme. »

Même si le Québec a fait des gains intéressants en terme de réduction de GES, le ministre Pierre Arcand a souligné que nos efforts doivent se poursuivre si l’on veut atteindre la réduction de 20 % d’ici 2020. « C’est une cible exigeante, parce que nous sommes un État dont 48 % du portefeuille énergétique provient déjà de sources renouvelables, principalement l’hydroélectricité » a-t-il ajouté.  

 

Le rôle de soutien du PMAD

Selon Massimo Iezzoni, directeur général de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), le Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) peut contribuer au Plan d’action 2013-2020 du gouvernement. « Un des objectifs du PMAD consiste à ce que 40 % de la croissance future à Montréal soient faite dans des milieux de vie organisés autour du transport en commun. Si le financement est au rendez-vous, cela pourrait passer à 60% des ménages. Le grand Montréal pourrait devenir un grand quartier TOD (transit-oriented development) d’ici 2021 », a fait valoir Massimo Iezzoni.  

Un des principaux déterminants de l’usage de la voiture est relié sans contredit à l’aménagement étalé du territoire. Dans un rapport intitulé «Changer de direction», Vivre en Ville et Équiterre suggèrent de créer un fonds en aménagement du territoire et urbanisme durable de 100 millions de dollars par année. « Ce fonds pourrait soutenir, entre autres, le développement de TOD », a suggéré Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville et porte-parole de TRANSIT, tout en ajoutant que le Québec devrait aussi se doter d’une politique d’aménagement durable afin d’assurer une cohérence au sein de la planification régionale de son territoire. 

 
 
Source: GaïaPresse

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