Réfection de Gentilly-2: Un éléphant blanc aux dépens des contribuables québécois

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Le gouvernement du Québec doit décider ce printemps s’il va procéder à la réfection ou au démantèlement de la centrale Gentilly-2 qui arrive au terme de sa vie utile.  Alors que les élus et la communauté d’affaires du Centre du Québec se mobilisent pour soutenir l’injection massive de fonds publics dans la réfection de cette centrale, la Fondation David Suzuki met en garde le gouvernement contre les risques importants de dérapages financiers d’une telle décision.

« Il est étonnant qu’en ces temps d’austérité budgétaire, les milieux d’affaires soient en faveur d’une aventure financière qui risque d’avoir des répercussions majeures sur les finances d’Hydro-Québec et sur les tarifs d’électricité des Québécois », a déclaré Karel Mayrand, directeur général pour le Québec à la Fondation David Suzuki.

La Fondation David Suzuki rappelle que la réfection de la centrale de Pointe Lepreau au Nouveau-Brunswick, centrale jumelle de Gentilly II, accuse des retards et des dépassements de coûts importants, ce qui est la règle générale dans l’industrie nucléaire. De plus, les nouvelles normes de sécurité exigées après la catastrophe de Fukushima font déjà augmenter les coûts de construction des centrales nucléaires partout à travers le monde.

« Le Québec jouit présentement de confortables surplus énergétiques. Il n’y a aucune nécessité de procéder à la réfection de Gentilly II » a mentionné Karel Mayrand. « Dans ce contexte, Gentilly II risque d’être un éléphant blanc coûteux et sous-utilisé, un stade olympique dans le secteur énergétique ».

La Fondation David Suzuki rappelle que plusieurs pays, dont l’Allemagne, l’Italie et la Suisse, ont annoncé l’abandon de l’énergie nucléaire. En développant une expertise dans le déclassement de la centrale Gentilly -2, le Québec pourrait maintenir la majorité des emplois à la centrale et développer une expertise de pointe, et ce, sans refiler à la prochaine génération la facture du démantèlement de cette infrastructure désuète.
 

Source: Fondation David Suzuki

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