Un Tableau de bord pour la communication responsable

0

Par Marie-Eve Cloutier


Mots-clés :Université d’hiver, comdd, communication responsable, développement durable, marketing

 

Un Tableau de bord de la communication responsable est maintenant à la disposition des entreprises et des agences de publicité et de communication désirant intégrer des pratiques de communication plus responsables. La première partie de cet ouvrage – Guide de réflexion et de bonnes pratiques pour le marché québécois – était présenté lors des 48 heures de la comdd les 16 et 17 février dernier au Spa Eastman, en Estrie.

« Le Tableau de bord sert avant tout à sensibiliser, informer, guider et outiller les acteurs de la communication, autant ceux travaillant dans les grandes entreprises que dans les agences de publicité ou de communication », explique Fabien Durif, professeur à l’ESG-UQAM et directeur de l’Observatoire de la Consommation Responsable.

 

Les Québécois sont méfiants

Selon le Baromètre de la consommation responsable 2011, les Québécois sont méfiants envers les communicateurs sur les sujets reliés au développement durable. Seulement le quart des Québécois croient en la véracité des publicités environnementales et environ 15 % ont confiance aux agences de publicité.

« Les Québécois, même les plus responsables, veulent de l’information. Cependant, ils ne veulent pas que les sources d’information soient promotionnelles, mais plutôt informationnelles », précise Fabien Durif. Selon lui, la communication responsable deviendra le nouveau paradigme en communication. « Afin de réussir dans un marché, les entreprises n’auront bientôt plus le choix. »

 

Un concept difficile à définir

Toujours selon le Baromètre de la consommation responsable 2011, 86% des Québécois pratiquent la consommation responsable, même de façon occasionnelle. Néanmoins, le concept de consommation responsable n’est pas compris de la même façon par les consommateurs et les organisations, comme l’explique Fabien Durif: « Pour le consommateur, la communication responsable de l’organisation est dissociée de la communication de marque. Elle ne doit pas susciter le désir d’achat. »

Nancy Corriveau, étudiante au DBA de l'Université de Sherbrooke et assistance de recherche à l'Observatoire de la Consommation Responsable, ajoute que les professionnels et les universitaires sont davantage sur la même longueur d’ondes. « Selon eux, l’information devait être réelle, transparente, véridique, complète, cohérente et pertinente », énonce-t-elle.

 

Encourager la démarche de communication responsable

Même si le secteur de la publicité est encadré légalement au Québec, celui de la communication responsable ne l’est pas, contrairement à la France. « Il existe un type de «police» en France qui surveille l’utilisation frauduleuse de certain logo par exemple.  En contrepartie, au Québec on peut pratiquement faire ce que l’on veut » raconte Fabien Durif. C’est la raison pour laquelle le Tableau de bord de la communication responsable propose des actions à mettre en place pour essayer d’opérationnaliser le mieux possible les principes de la communication responsable.

« On ne dit pas qu’il faut changer du jour au lendemain, mais plutôt d’y aller progressivement. Mais, avant même de commencer, […] il faut que la communication responsable fasse partie de la culture de l’organisation », conclut Fabien Durif. 

 

 

Source: GaïaPresse

Partager.

Répondre