Faire du « milage » vert

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Par Alexandra Nadeau


Mots-clés: Bornes de recharges électriques publiques, transport, véhicules électriques, aide financière, diminution des émissions des GES

 

Image: Paul Martin Eldridge / FreeDigitalPhotos.net

Les bornes de recharges électriques publiques sont en route au Québec, une première dans la province et au Canada.

Hydro-Québec annonçait récemment que l’Union des Municipalité du Québec soutient le projet. Au printemps 2012, il sera ainsi possible de recharger son véhicule électrique dans quelques stationnements des partenaires de cette initiative dans les régions métropolitaines de Montréal et de la Capitale nationale. Pour un modeste coût de 2,50$, les utilisateurs pourront vaguer à leurs occupations tout en faisant le plein d’électricité.

Sur le site www.lecircuitelectrique.com, il est possible d’avoir plus d’informations quant à la location précise de ces bornes à 240 volts. Il est spécifié sur le site qu’elles seront fonctionnelles pour tous les véhicules rechargeables conçus depuis 2011. Par exemple, la station de métro Montmorency à Laval offre déjà des bornes de recharge.

 

 

Une aide financière intéressante

L’achat et l’alimentation d’une voiture électrique entraînent un coût supplémentaire. Heureusement, le gouvernement du Québec fait la promotion depuis 2012 des véhicules roulant à l’électricité en offrant aux acheteurs ou aux locataires de ceux-ci un remboursement allant jusqu’à 8 000$. Le gouvernement offre aussi un dédommagement allant de 5 000 $  à 8 000 $ pour l’implantation d’une borne de recharge individuelle à la maison, ce qui couvre environ la moitié des frais associé à un tel système.

Aucun chiffre n’est dévoilé sur le site du programme du gouvernement, mais il est possible d’émettre l’hypothèse que le coût d’une borne de recharge individuelle oscille entre 10 000 $ et 16 000 $, dépendamment de sa puissance.

 

Imaginons un scénario

Denis possède une voiture de taille moyenne, par exemple, une Sentra de Nissan. Il habite en ville et utilise son véhicule pour ses déplacements quotidiens. Comme la moyenne des gens, il débourse environ 60$ par semaine pour faire le plein d’essence. Un petit calcul rapide permet de dire qu’en 2 ans et demi, Denis fera environ 133 pleins d’essence, ce qui totalisera quelques 8 000$. Si Denis décide de faire un virage vert et de s’acheter une voiture électrique, il aura nécessairement besoin de se munir d’une borne de recharge électrique individuelle. Comme le gouvernement lui remboursera environ la moitié de ses dépenses puisqu’il investit pour dépolluer la planète, Denis devra payer autour de 8 000$ pour sa borne. Certes, c’est un gros chiffre. Sans faire de conclusions hâtives, on peut dire qu’une telle dépense équivaut pour Denis à 2 ans et demi d’essence.

À bien y penser, Denis rentabiliserait son investissement en moins de 3 ans.

 

Quelques prototypes

Différents modèles roulant uniquement à l’électricité sont actuellement sur le marché, tels que la Nissan Leaf et la Mitsubishi i-MiEV.  D’autres modèles alliant électricité et essence existent aussi, tels que la Highlander et la Prius de Toyota ainsi que la Volt de Chevrolet. Les prix pour ces véhicules varient environ entre 30 000 $ et 40 000 $. Ils sont en vente au Québec.

 

La voiture électrique, pour qui?

L’auto électrique semble répondre davantage à la réalité des résidents urbains qu’à celle de ceux habitant en banlieues ou dans les régions rurales. Ce type de transport est plutôt adapté aux courts trajets, usant beaucoup moins la batterie à long terme comparativement aux longs trajets.

Paradoxalement, pour avoir une voiture électrique, certaines caractéristiques des habitations extra-urbaines sont presque nécessaires, comme la possession d’un garage. En effet, avec les saisons québécoises apportant leurs lots de températures extrêmes, il est préférable de garder sa voiture dans des endroits où la température ambiante est modérée afin de réduire les dépenses énergétiques.

Selon le site internet de Nissan, les conditions optimales pour maximiser la durée de la batterie sont : une conduite à une vitesse d’environ 60 km/h, transporter le moins de bagages possible à bord, conduire lorsque la température extérieure est d’environ 20 degrés Celsius et ne pas utiliser la climatisation ni le chauffage. Respecter ces critères permettrait de rouler pendant environ 220 km, sans besoin de recharger. Les mois de mai et de septembre sont sûrement les deux seules périodes de l’année au Québec où il serait possible de rouler dans ces conditions optimales.

Bien que l’implantation de recharges publiques au Québec rende plus accessible l’utilisation des véhicules électriques qui contribuent à la diminution des émissions des GES, certains petits bémols sont à régler avant d’assister à une révolution verte.

 

Source: GaïaPresse

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