« Le boisé des Hirondelles n’est pas contraire au PMAD », affirme le maire de Saint-Bruno

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Par Marie-Eve Cloutier


Mots-clés : PMAD, milieux naturels, boisé des Hirondelles, Saint-Bruno-de-Montarville

 

À la suite de l'entrée en vigueur officielle du premier Plan métropolitain d'aménagement et de développement (PMAD) du Grand Montréal, cette question fatidique a été posée au maire de Saint-Bruno-de-Montarville lors de la réunion municipale de mars : « Quelles sont les directives que vous entendez donner au service d’urbanisme pour que [la Ville]se conforme au Plan de la CMM? »

 

Interprétations divergentes

Le maire Claude Benjamin a alors répondu que les directives ont déjà été données et qu’il s’agissait essentiellement de se conformer audit Plan.

Le maire de Saint-Bruno-de-Montarville, Claude Benjamin. Photo archives de Marie-Eve Cloutier – Tous droits réservés. 

Michel Desgagné, le citoyen de Saint-Bruno ayant posé l’inévitable question, a donc renchéri en rappelant au maire quelques-uns des critères retrouvés dans le PMAD en ce qui concerne la protection des milieux naturels, soit un bois mature (plus de 60 ans) ou centenaire, un bois présentant plus de six espèces dominantes et codominantes de la strate arborescente supérieure et un bois présentant au moins un milieu humide, un cours d’eau ou un ruisseau.

« Allez-vous reconsidérer les critères de ce fameux projet résidentiel La Futaie qui va à l’encontre de l’étalement urbain, du développement des plates-formes de transport en commun et de la protection des milieux naturels ? » a sommé l’éco documentariste.   

Pour sa part, le maire « ne fait pas la même lecture [du document] » et « pense que le boisé des Hirondelles n’est pas contraire aux [objectifs du]PMAD ».

 

Deux ans et demi pour s’y conformer

Selon le document, dans les deux ans qui suivent l’entrée en vigueur du PMAD, le conseil d’une MRC dont le territoire est en tout ou en partie compris dans celui de la CMM doit adopter un règlement de concordance au Plan métropolitain. Les municipalités disposent ensuite d’une période de six mois pour assurer la concordance de leur réglementation d’urbanisme au schéma d’aménagement de leur MRC respective.

Le boisé des Hirondelles ne fait pas partie de 31 boisés d’intérêt métropolitain identifiés en 2003 par la Communauté. D’après Michel Allaire, coordonnateur en environnement à la CMM, cette décision était justifiée à l’époque par la proximité du boisé avec le parc national du Mont-Saint-Bruno. Avec l’entrée en vigueur du PMAD, M. Allaire précise toutefois que l’exercice d’identification des boisés d’intérêt métropolitain sera reconduit.

Autrement dit, d’ici 2 ans et demi, toutes les municipalités devront adapter leurs règlements d’urbanisme pour arriver aux résultats exprimés dans le PMAD, mais le Plan n’a pas force de loi pour le moment.    

 

Arrêt des travaux

Le 19 mars dernier, une requête en injonction a été déposée au Palais de justice de Longueuil contre le promoteur du projet immobilier de La Futaie, le sénateur libéral Paul J. Massicotte, et la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville. Cette demande a été déposée par les citoyens Catherine Mondor, Marilou Alarie, Philippe Chouinard et Laurent Vanier, soutenus par l’organisme Nature Québec.

La partie adverse sera entendue le 11 mai et la décision devrait être rendue le 14 août.

Puisque le dossier est devant les tribunaux, la municipalité de Saint-Bruno s’abstient de tout commentaire.

 
Source: GaïaPresse

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