Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme à Helsinski!

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La Finlande se nourrit des innovations technologiques. Ses dirigeants savent profiter des ressources renouvelables et utiliser le savoir-faire de ses étudiants universitaires pour répondre à ses besoins énergétiques. Continuons le voyage exploratoire avec les membres d’Écotech Québec.

 

Une cathédrale branchée

Beau matin ensoleillé à Helsinki, la capitale de la Finlande.  Nous avons profité du petit-déjeuner pour rencontrer Stephen Chase, le responsable de la section économique de l’Ambassade du Canada.  Il nous a confirmé qu’il y avait des occasions d’affaires intéressantes pour les entreprises québécoises, mais qu’il fallait d’abord bien connaître nos intervenants et leurs objectifs.  

Par la suite, nous avons eu la chance d’aller visiter le sous-sol de la cathédrale orthodoxe Uspenski, située sur la  péninsule de Katajanokka, à deux pas du centre-ville d’Helsinki.  Pourquoi le sous-sol ? C’est qu’il abrite depuis quelques années un centre de données informatiques. Auparavant, c’était un abri anti-bombes de la 2e guerre mondiale.  Les serveurs sont refroidis grâce à des tuyaux qui acheminent de l'eau froide pompée de la mer. L’eau chaude est par la suite récupérée et injectée dans le système de chauffage urbain.

Et c’est suffisant pour chauffer environ 500 maisons d’Helsinki.  Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ! 

Photo de Denis Leclerc – Tous droits résérvés


 

Biomasse forestière

Par la suite, nous avons été visiter l’usine de bioénergie Kerava qui a été inaugurée en mars 2010.  Elle est alimentée principalement par de la biomasse forestière et de la tourbière.  Elle produit 21 MW, suffisamment pour répondre aux besoins des municipalités environnantes.  Toute une différence car au Québec, le bois récolté doit servir d’abord à la production de matériaux de construction et seuls les résidus peuvent être utilisés pour produire de l’énergie.  Pas ici en Finlande.  Leur situation énergétique très dépendante des énergies fossiles requiert d’autres méthodes qui, pour nous Québécois, sont plutôt surprenantes.

 

Incubateur de start-ups

Nous nous sommes ensuite dirigés au Aalto Venture Garage, une nouvel incubateur nouveau genre pour les start-ups.  Cet endroit est né en 2010 du regroupement de l'Université de Technologie d'Helsinki, de l'École d'Économie d'Helsinki et de l'Université de l'Art et du Design d'Helsinki. Nous y avons rencontré la responsable des communications – une canadienne de la Saskatchewan qui parle le français – qui nous a expliqué le fonctionnement de cet ancien garage.  C’est suite à une demande des étudiants que l’Université a décidé d’offrir aux entrepreneurs en herbe un local pour accélérer le développement de leur innovation.  Et ça semble fonctionné à plein gaz.  Toutefois, il est trop tôt encore pour évaluer l’impact réel de création d’entreprises et d’emplois.

Le Aalto Venture Garage servait de lieu pour la finale du Nordic Cleantech Open qui réunissait les 10 entreprises en technologies propres ayant le plus de potentiel.  Ces entreprises avaient été sélectionnées parmi une centaine provenant de l’ensemble des pays nordiques.  Les finalistes devaient faire une présentation et l’auditoire devait choisir celle qui avait fait la présentation la plus percutante.

Michel Lambert, Associé chez Cycle Capital Management, a participé à un atelier réunissant des investisseurs chinois, européen et indien. « Compte tenu des similitudes géographiques entre le Québec et la Finlande, les innovations développées chez nous, qui sont plus axées sur les smart énergies et les biocarburants, seraient certes bien accueillies ici », croit-il.

Demain, c’est le début du Cleantech Venture Day à Lahti, à environ une heure de route d’Helsinki. Deux entreprises québécoises, Innoventé et CelluForce, vont présenter leur innovation devant un parterre d’investisseurs et d’entrepreneurs.

 

Source : Denis Leclerc, président et chef de la direction d’Écotech Québec

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