« Quand le ministre de l'Agriculture a confirmé ce que nous craignions, c'est-à-dire qu'une banque qui a acheté plus de 5000 hectares de terres agricoles au Lac-Saint-Jean pouvait bénéficier des différents programmes gouvernementaux destinés aux agriculteurs en difficulté, j'ai été complètement abasourdi », a affirmé le député de Kamouraska-Témiscouata et porte-parole de l'opposition officielle en matière d'agriculture, André Simard, à la suite de l'étude des crédits du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation.
Depuis des années, une crise agricole sévit au Québec et rien n'est fait par le gouvernement libéral pour que les choses s'améliorent. « L'agriculture, c'est le garde-manger des Québécois. C'est stratégique pour notre nation. Pendant que des agriculteurs sont obligés de mettre la clé dans la porte de leur ferme, une banque qui fait des profits annuels supérieurs à un milliard de dollars achète des terres agricoles et pourrait bénéficier de programmes d'aide financière aux agriculteurs. Ça n'a aucun sens! », a poursuivi André Simard.
Mentionnons qu'en 2011 les bénéfices nets de la Banque Nationale représentaient 103 millions de plus que le budget total du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation.
« Si les programmes étaient mieux gérés et que chacun pratiquait son métier, les vaches seraient mieux gardées », a lancé André Simard au ministre Corbeil à la période de questions.
« Le ministre doit rapidement remédier à cette situation et s'assurer que les Québécois, et non des fonds d'investissement, soient maîtres de leurs productions agricoles », a conclu le député.
Source: Gouvernement du Québec
