La permaculture, c’est aussi cultiver les humains

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Par Marie-Eve Cloutier


Mots-clés : Projet Écosphère, permaculture, écologie, alimentation, agriculture

 

Pour Bernard Alonso, permaculteur et auteur du livre « Edible Forest Garden », la permaculture représente plus que l’agriculture et l’aménagement du territoire axés sur le développement durable et le respect des écosystèmes. Il s’agit en fait d’une boîte à outils qui va nous aider à nous transformer. Voici un compte-rendu de sa conférence présentée lors du projet Écosphère le 19 mai dernier, à Montréal. 

 

Observer sans analyse

Bernard Alonso précise d’emblée que la permaculture n’est pas une technique, mais plutôt une approche ou une façon de faire. « On mime la nature, on étudie les rôles et les niches dans les écosystèmes », explique-t-il. En observant la nature, on se rendra compte que personne ne consomme plus que de ce dont il a besoin.

De plus, le permaculteur apprendra à observer la nature sans l’analyser. « Le monde industriel a développé le côté gauche, analytique, de notre cerveau. Or, il faut développer notre côté droit, ce qui nous permettra de cultiver notre créativité et de développer l’observation profonde», metionne Bernard Alonso.

« Autrement dit, il faut regarder le monde sans se poser de question », ajoute-t-il.   

 

Se nourrir, se loger et socialiser

Formé en Permaculture par l'Institut de Permaculture des Cooknees en Colombie-Britannique, Bernard Alonso a d’abord mis en pratique son apprentissage sur sa ferme de Rougemont.

En 2007, il vend la ferme pour parcourir le monde afin de partager son expertise.

« Pour évoluer consciemment, l’humain a besoin d’assurer ses besoins de base fondamentaux, soit se nourrir, se loger et socialiser », rappel Bernard Alonso. Mais, pour y arriver, il faut modifier certaines choses selon le permaculteur.

« Il faut avant tout transformer la façon dont nous utilisons nos ressources, il faut contrer les changements climatiques et il faut aussi changer notre système économique actuel », évoque-t-il. « C’est ainsi que nous pourrons faire un design de l’habitat humain écologiquement durable et viable, que ce soit sur une ferme ici ou ailleurs dans le monde. »

 

 

 

Source: GaïaPresse

 

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