L’éco-conception des emballages : des innovations mondiales conçues au Québec

0

Par Lauren Rochat


Mots-clés : Réduire, Réutiliser, Recycler, Valoriser, Recyc-Québec, les eaux Naya

 

Réduire, Réutiliser, Recycler et Valoriser … Tous lecteurs de GaïaPresse connaissent les 3 RV, credo incontournable de RecycQuébec et des Politiques québecoises de réduction des déchets. Mais, qu’en est-il de « Repenser », d’innover dans les produits afin d’effectuer un réel changement?

Daniel Cotte, président des Eaux Naya, Geneviève Dionne, conseillère en écoconception chez Éco-Entreprises Québec et Jocelyn Buteau, président de Biopaqc ont présenté, lors d’une conférence aux HEC, leurs innovations en réduction et en éconception des emballages, tout en posant la question de la rentabilité pour l’entreprise au cœur du débat, lors d’une table ronde du réseau Hecodurable.

 

Repenser l’emballage : des outils, un guide

De gauche à droite, sur la photo: Yolaine Ayad, Nicolas Michel-Imbert, Jocelyn Buteau, Geneviève Dionne, Daniel Cotte et Alexis Eisenberg. Photo du Réseau HEC Montréal – Tous droits réservés.

Jocelyn Buteau, président de Biopaqc, explique que les fonctions de l’emballage sont de protéger, de distribuer, d’informer et de faire consommer (offrir un avantage comparatif au produit) : « Les opportunités d’optimiser l’emballage sont tout au long de la chaîne d’approvisionnement ».

Geneviève Dionne, quant à elle, a fait ce constat simple : « Le design industriel n’intègre pas l’écoconception de manière stratégique : aujourd’hui, les enseignements sont encore donnés en dualité ». Étant chargée de cours à l’École de design industriel et conseillère pour Éco Entreprise, elle a participé à la réalisation du code volontaire pour l’optimisation des contenants et des emballages.

Cette initiative volontaire, réalisée par Éco Entreprise Québec,  un organisme agrée par le gouvernement du Québec, est une première au Canada.

L’objectif de ce guide est d’encourager les entreprises à adopter de meilleures pratiques.

« On constate souvent que, si l’on veut réduire pour réduire, on perd dans la qualité du produit : ce guide explique les concepts clés pour optimiser le produit, favoriser une amélioration de la démarche en étant accès sur la pensée cycle de vie » explique Geneviève Dionne.

 

Repenser le produit : une résolution, un changement

Jocelyn Buteau insiste sur l’intégration de ce changement de l’entreprise « Il est primordial de comprendre sur quelles valeurs l’entreprise s’appuie pour effectuer son changement, quel est son intérêt stratégique, son objectif ultime ? Est-ce pour favoriser une baisse des coûts, réaliser un changement environnemental de l’entreprise ou est-ce une décision à caractère social, liée à une motivation des employés, ou, un mélange des trois ? ».

Daniel Cotte, directeur de Naya, est venu expliquer la manière dont son entreprise a intégré cette vision de développement. Leur conception idyllique de l’eau en bouteille est de vendre leur eau, tout en limitant au maximum la surconsommation d’emballage.

Cette « philosophie » du développement durable a été directement insufflée par la haute direction. Aussi importante que la rentabilité financière dans le plan de développement d’affaires, « c’est un aspect appliqué par tous les départements qui est non négociable ». Avec cette forte volonté, les eaux Naya ont ainsi lancé la première bouteille à 100% recyclée en 2009, ce qui a étéune innovation mondiale !

Les avantages pour Naya sont clairs : baisse de l’empreinte environnementale, réduction des coûts, attraction d‘une main d’œuvre de grande qualité… Il y a également toute une partie intangible, comme la motivation des employés ou l’obtention de nouveaux contrats. Toutefois, l’écoemballage et la rentabilité rapide ne font pas bon ménage. « Pour réaliser un changement aussi important dans son entreprise, il faut être convaincu de l’intérêt stratégique et avoir une réelle volonté de changement » conclut Daniel Cotte.

 

Source: GaïaPresse

Partager.

Répondre