Modernisation des pêches commerciales canadiennes: La CRÉGÎM participe à une mobilisation à Ottawa

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Le vice-président de la Conférence régionale des élus Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (CRÉGÎM), Joël Arseneau, joint les rangs d’une coalition de pêcheurs provenant de toutes les provinces maritimes de même que Terre-Neuve, à l’occasion d’une conférence de presse qui se tient aujourd’hui au Parlement d’Ottawa, à 11 h. Cette mobilisation a pour but d’inciter le gouvernement conservateur à modifier sa position sur sa politique de modernisation des pêches commerciales canadiennes.

L’Association des Capitaines Propriétaires de la Gaspésie est également présente à cet événement. Le principal message véhiculé est qu’il revient aux collectivités de pêche, aux représentants d’organismes de développement régional, aux MRC et autres de prendre en main le développement de l’industrie de la pêche.

Le projet du gouvernement fait craindre le pire, soit la disparition des communautés rurales de pêcheurs. S’il y a abandon des principes de pêcheur-propriétaire et de séparation des flottilles dans la Loi sur les pêches, il y aurait alors un grand risque que les flottilles de pêche des grandes entreprises soient centralisées dans peu de ports de mer et qu’une intégration verticale des chaînes d’approvisionnement soit étendue au-delà des collectivités côtières dans lesquelles la ressource est récoltée.

Sur la côte Pacifique, par exemple, les principes de pêcheur-propriétaire et de séparation des flottilles ont été abandonnés au cours des dernières années. La politique fédérale a fait disparaître les permis de pêche des villages côtiers et autochtones, avec pour résultat qu’il n’y a plus de retombées économiques de la pêche sur la côte.

« Ces deux politiques sont d’une extrême importance pour la sauvegarde de l’autonomie des pêcheurs et la survie des collectivités. L’industrie des pêches est une des bases de l’économie de la Gaspésie et des Îles et l’on s’attend à ce que les politiques gouvernementales consolident l’industrie plutôt que de l’affaiblir », tient à souligner le vice-président de la CRÉGÎM et maire des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau. La région compte environ 800 pêcheurs, près de 1000 entreprises de capture et une soixantaine d’entreprises de transformation qui embauchent plus de 3 600 travailleurs annuellement.

La Conférence régionale des élus a d’ailleurs adopté, en mars dernier, le Mémoire dans le cadre de consultations sur l’avenir des pêches commerciales canadiennes sur la modernisation des pêches, dans lequel les élus recommandent à Pêches et Océans Canada de faire en sorte que les politiques de la séparation des flottilles et du pêcheur-propriétaire (ou propriétaire exploitant) soient enchâssées dans la Loi sur les pêches pour permettre non seulement de protéger une industrie fragilisée et pleine de ressources, mais aussi d’offrir aux communautés touchées un avenir plus prometteur dans un secteur relativement malmené au fil des dernières décennies. Consultez le mémoire au http://www.cre-gim.net/organisation/documentation/memoires.html.

 

Source: CRÉGÎM

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