Parc de la Gatineau gangréné par une autre construction au lac Meech: Les néo-démocrates sommés à intervenir

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Photo du CPPG – Tous droits réservés.

Le Comité pour la protection du parc de la Gatineau (CPPG) accuse la municipalité de Chelsea de piller le portefeuille des Canadiens en permettant la construction d’une nouvelle maison au lac Meech – la deuxième depuis le début de l’année.

« Ce lot fait partie de la Masse de terrain d’intérêt national (MTIN) conformément à la décision du Conseil du Trésor nº 809464 du 15 septembre 1988, décision intégrant toutes les terres privées du Parc dans la MTIN et stipulant que la CCN devait en faire l’acquisition », de dire le secrétaire du CPPG Jean-Paul Murray. « La CCN à reçu la directive d’acquérir ces terrains et y permettre la construction d’une nouvelle résidence équivaut à une spéculation foncière dont tous les contribuables devront faire les frais », a-t-il ajouté.

Aux dires d’un document de la CCN : « Après que le Conseil du Trésor eut approuvé la MTIN en 1988, la CCN reçut la directive d’acquérir et de consolider les terrains n’appartenant pas au gouvernement fédéral, mais qui avaient été identifiés comme faisant partie de la MTIN » – y compris les terrains privés du Parc (À propos des propriétés foncières de la Commission de la capitale nationale, p. 4: http://cms.ncc-ccn.ca/data/2/rec_docs/5094_NCCLands_fr_FINAL_SEP06.pdf).

Tous les plans directeurs du Parc depuis 1952 indiquent que les terres privées nuisent sérieusement à la gestion du Parc et qu’elles doivent être éventuellement supprimées. Par ailleurs, le dernier plan directeur et deux groupes de travail de la Commission de la capitale nationale (CCN) ont donné la plus haute priorité à l’acquisition de propriétés riveraines – précisément comme celles en chantier au lac Meech.

« Il s’agit de la cinquième maison érigée aux abords du lac Meech depuis 2008 – et de la 124e dans le parc de la Gatineau depuis 1992 », de dire M. Murray, qui accuse également la CCN de manquer à son obligation de stopper ce projet. « La CCN a le devoir moral et fiduciaire de mettre un terme à cette construction et à ce pillage continu des deniers publics», d’ajouter M. Murray.

En plus de ravager le portefeuille des contribuables canadiens, les nouvelles constructions résidentielles dans le parc de la Gatineau entravent l’accès public, fragmentent les habitats naturels, polluent les lacs, et aggravent les conflits entre usagers.

Le CPPG incite également la députée néo-démocrate de Hull-Aylmer à intervenir dans le dossier.

« Madame Turmel s’est fait élire en promettant de protéger le parc de la Gatineau, et le temps est venu pour elle de mettre l’épaule à la roue et de réclamer le respect des plans directeurs et des deniers publics », de dire M. Murray. « Elle pourrait, par exemple, revendiquer un moratoire sur toute nouvelle construction dans le Parc en vertu de l’article 19 de la Loi sur la capitale nationale, voire faire pression sur la CCN en utilisant les nombreux mécanismes à sa disposition en tant que parlementaire », a-t-il ajouté.

« Par ailleurs, selon nous, le projet de loi que madame Turmel entend déposer devrait respecter des critères essentiels, c’est-à-dire : acquérir les propriétés privées du Parc; mandater la conservation et l’intégrité écologique comme priorités de gestion; enchâsser ses limites dans une loi du Parlement; déclarer que le Parc est créé à l’intention des générations futures; et respecter l’intégrité territoriale du Québec.

 

Source: CPPG

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