Est-ce que le PMAD pourra sauver Saint-Bruno ?

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Par Marie-Eve Cloutier


Mots-clés : Aménagement du territoire, PMAD, Saint-Bruno-de-Montarville

 

Les enjeux et les défis métropolitains à la suite de l’entrée en vigueur du Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) ont fait l’objet d’une conférence avec comme invitée Florence Junca-Adnot, professeur en urbanise à l’UQAM, le 29 mai dernier, à Saint-Bruno-de-Montarville. Alors que le but de madame Junca-Adenot était d’expliquer les tenants et les aboutissants du Plan, les citoyens présents ne voulaient savoir qu’une chose : est-ce que le PMAD pourra sauver Saint-Bruno ?

 

Des citoyens inquiets

Après avoir expliqué les grandes lignes du Plan métropolitain concernant le transport, l’aménagement urbain et la protection de l’environnement, Mme Junca-Adenot a cité en exemple la Ville de Sainte-Thérèse. « Lorsque l’on a décidé de refaire la gare à cet endroit, on l’a fait en revitalisant le milieu environnant. À l’intérieur de 6 mois, on a fait un plan directeur, des terrains ont été achetés, des espaces verts et les pistes cyclables ont été aménagés et un marché public a été construit à côté de la gare pour créer un lieu de rassemblement. Le maire a expliqué le projet à la population et les gens ont embarqué », a fait valoir l’ancienne présidente-directrice générale de l’Agence métropolitaine de transport.

« Savez-vous ce qu’est la différence entre Sainte-Thérèse et Saint-Bruno ? » a alors demandé une dame présente dans la salle. « C’est qu’à Sainte-Thérèse, le projet a débuté selon l’initiative du maire. »

Un autre citoyen en a ajouté en mentionnant qu’il n’y avait pas de volonté politique à Saint-Bruno : « Le Plan d’urbanisme de la Ville va à l’encontre de tout l’esprit du PMAD, au niveau des quartiers TOD, de la protection des milieux naturels et du transport collectif. Les gens craignent de voire disparaître le plus rapidement possible certains milieux naturels [tels que]la forêt des Hirondelles [et]un autre milieu naturel et humide de 39 hectares au sud de la 116. On se demande tous si le PMAD pourra sauver Saint-Bruno de la destruction de ces milieux. »

 

Les atouts du PMAD

Même si Mme Junca-Adenot a donné raison aux citoyens de Saint-Bruno en ce qui concerne leurs inquiétudes, elle a tenu à rappeler que le PMAD peut les aider à condition de bien s’en servir.

« Dans le PMAD, il y a des éléments qui marchent mal et d’autres qui marchent bien. J’ai préféré vous présenter les atouts, car c’est plus agréable de se dire qu’il y a des choses sur lesquelles on peut miser dans la région de Montréal. »

De plus, Mme Junca-Adenot a précisé qu’elle était là pour aider les gens de Saint-Bruno à s’outiller et non pas pour commenter la situation locale, même si elle a son opinion sur le boisé des Hirondelles, ce qui parut apaiser les personnes présentes. 

« C’est à chaque communauté, avec ses élus, ses gens d’affaires et ses représentants des groupes communautaires, de définir son milieu de vie. Quand on se prend en main, on a plus de chance d’aboutir à quelque chose que lorsque l’on demande. Continuez le travail que vous faites pour embarquer toute la population et prenez le pouvoir », a conseillé Mme Junca-Adenot.

 

Source: GaïaPresse

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