Forte adhésion au projet BNQ 21000

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Par Karine Casault


Mots-clés : BNQ 21000, Responsabilité sociale d’entreprise, norme, loi sur le développement durable, ISO 26000

 

La norme BNQ 21 000 suscite l’adhésion des  entreprises québécoises. Un an après le lancement de la norme en gestion du développement durable, le Bureau de normalisation du Québec (BNQ), Neuvaction et la Chaire Desjardins en gestion du DD de l'Université de Sherbrooke en faisaient le bilan à l’occasion de la 7e édition de la conférence Unisféra sur le DD et la RS.

Lorsque Francine Craig, de Neuvaction, demande à l’assistance qui connaît la grille d’autoévaluation et le Guide actuellement en ligne et qui a commencé à l’employer, les mains se lèvent rapidement.

On peut penser que cette adhésion  donne déjà le ton aux PME qui attendent la boîte à outils complète afin de déployer à leur tour le processus.

BNQ 21000 est  un référentiel d'application du développement durable en  entreprise, qui vise à encourager et à faciliter l'application des principes de la « Loi sur le développement durable » dans tous les types d'organisations. Le BNQ 21000 en est maintenant à sa deuxième phase de projets-pilotes avec quatre organismes porteurs de la démarche : Tourisme Laval (12 membres), Alcoa Canada (12 fournisseurs), le Conseil patronal de l’environnement du Québec (24 membres) et l'Association minière du Québec (20 membres). Le ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation (MDEIE) assume quant à lui le rôle de répondant du gouvernement du Québec. 

Les participants d’Unisféra ont eu droit aux témoignages d’Alcoa et de l’Association minière du Québec. Selon Jean-Claude Belles-Isles, directeur environnement de cette dernière, BNQ 21000 a permis à l’industrie de décloisonner ses pratiques et de développer la collaboration des minières abitibiennes afin de gérer des enjeux régionaux communs.

 

Une norme comme les autres?

BNQ 21000 diffère des autres normes, apprend-t-on de Jean Cadieux, professeur titulaire, Faculté d’administration, Université de Sherbrooke, car c’est une norme non-certifiable qui mesure la progression et non la performance.

D’aucuns se demanderont si cela pourrait être un élément négatif, puisqu’une entreprise peut demeurer au même niveau et se targuer d’être engagée dans la démarche, alors qu’elle est au statu quo depuis de nombreuses années. Or, selon Jean Cadieux, cette recherche de la progression entraîne un effet mobilisateur et comme toutes les parties prenantes importantes pour l’entreprise sont sollicitées lorsque celle-ci se lance dans une démarche, il serait difficile d’en rester au statu quo sans perdre de la crédibilité dans le processus. De plus, le caractère normatif de BNQ 21000 encourage que la démarche sera intégrée dans la culture et l’ADN des entreprises, au même titre qu’une poignée de main est une norme sociale et est intégrée dans le comportement des individus.

 

Une norme pour qui?

La norme BNQ 21000 s’applique pour toutes les entreprises et les organisations de très grandes à très petites. Sa démarche se veut allégée et pertinente à la réalité du quotidien. À partir d’un exercice de diagnostic, elle permet à toutes les entreprises  et les organisations d’établir le portrait de leurs pratiques et d’envisager comment elles se situent par rapport aux 21 enjeux du DD classés sous les 7 thèmes centraux d’ISO 26000, ceci en fonction de ses diverses parties prenantes.

L’entreprise se classe donc d’un niveau de maturité de 1 à 5 selon les différentes parties prenantes et peut améliorer sa performance subséquemment sur les enjeux qu’elle juge prioritaires. Ce n’est qu’au niveau trois (3) que l’entreprise commence véritablement à faire du développement durable, selon la norme. Auparavant elle est soit peu ou pas concernée, ou tout simplement réactive. Le niveau trois (3) est le niveau de l’entreprise accommodante, le niveau quatre (4) celui de l’entreprise proactive et le niveau cinq (5) celui de l’entreprise génératrice. La démarche est claire, et bientôt une boîte à outils sera rendue disponible afin de guider les entreprises et les organisations, grandes et petites, à se positionner dans un marché local et mondial du développement durable et à répondre aux 21 enjeux.

 

Une norme qui s’inscrit comment dans le paysage des outils DD?

La norme BNQ 21000 est complémentaire aux principes de la Loi québécoise sur le développement durable et à la norme ISO26000. Ses 21 enjeux sont inscrits sous les 7 questions centrales d’ISO 26000. Elle est en outre conforme auxlignes directrices pour la rédaction de rapport de développement durable de la Global Reporting Initiative (GRI) et aux principes du Pacte mondial des Nations unies.

Le Guide BNQ 21000 a été élaboré de manière consensuelle par un comité de 21 experts en gestion du développement durable et rend concret et applicable la norme ISO 26000. Aujourd’hui, près d’une dizaine de consultants spécialisés accompagnent les entreprises et les organisations dans les projets pilotes BNQ 21000.

 

Se préparer au changement de cap

Avec la tenue prochaine de Rio +20 et le tournant vers l'économie verte, le mouvement de la RSE va continuer à prendre de l’ampleur mondialement. Les outils comme BNQ 21000 seront indispensables pour effectuer ce tournant. Les entreprises et les institutions seront plus que jamais tenues de participer, avec les citoyens et les travailleurs, à diminuer leurs impacts environnementaux, à augmenter leurs bénéfices pour la société et à assurer une dynamique économique verte dont les valeurs sont associées à la RSE-DD.

 

Pour télécharger le guide BNQ 21000, cliquer ici.

 

Source: GaïaPresse

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