Avec l’annonce du gouvernement du Québec de la stratégie d’adaptation aux changements climatiques 2013-2020, le Québec fait un pas important pour la réconciliation de deux enjeux majeurs au XXIe siècle, soit la lutte contre les changements climatiques et contre la perte de la biodiversité. La SNAP Québec considère que la protection des écosystèmes est une composante importante de la lutte contre les changements climatiques. L’engagement gouvernemental de protéger plus de 17 % de l’ensemble du territoire québécois d’ici 2020 y contribuera.
Le maintien des services écologiques : un enjeu crucial pour le bien-être et la prospérité des populations
La SNAP a analysé spécifiquement l’une des 8 orientations présentées dans le cadre de la stratégie d’adaptation aux changements climatiques 2013-2020, soit la conservation de la biodiversité et les bénéfices offerts par les écosystèmes. « Il est temps que les Québécois et Québécoises reconnaissent l’importance des services que la nature nous offre à rabais quand on la laisse intacte. À dire vrai, notre développement et bien-être de la société en dépendent » nous rappelle Marie-Ève Marchand, présidente de la SNAP Québec.
Les écosystèmes naturels fournissent une multitude de services dont notre prospérité dépend. Les services écologiques peuvent être catégorisés sous quatre catégories : les services écologiques d’approvisionnement (eaux, nourriture, matériaux), les services de régulation (contrôle du climat et maladie), les services culturels (bienfait immatériel, tourisme, esthétisme, récréation) et les services de soutien (cycle de l’eau, production d’oxygène, captation de carbone). Ses services sont à la base du développement, de la sécurité et du bien-être de toute société.
Protéger l’environnement pour faciliter l’adaptation aux changements en cours
La SNAP travaille depuis plusieurs années à faire reconnaître qu’une stratégie efficace d’adaptation aux changements climatiques est de protéger les écosystèmes. La SNAP appuie la mise en place d’un véritable réseau d’aires protégées envisagé à l’échelle paysagère et favorisant la connectivité.
« La protection des cours d’eaux et de leurs littoraux est le vecteur numéro un d’adaptation de la vie sur terre. Les volumes d’eau, les périodes de gel et de précipitation varieront de façon de plus en plus importante au cours des prochaines années. Par contre, les facteurs géophysique tel les montagnes et les cours d’eaux demeurent. L’eau est la base de la vie et de ses capacités d’adaptation » souligne madame Marchand.
De plus, la forêt boréale contribue de façon significative au stockage du carbone. Comparativement à d’autres usages du territoire, cet écosystème prévient l’émission d’une grande quantité de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, et prévient donc l’effet de serre.
Rio + 20
« La perte d’habitat naturel à l’échelle planétaire contribue pour près du quart des émissions de gaz à effet de serre. Protéger nos espaces sauvages est une stratégie gagnante, tant pour le maintien et l’adaptation de la biodiversité que la prospérité économique et sociale » affirme madame Marchand.
En 1992 à Rio, deux conventions furent mises de l’avant pour remédier à la crise planétaire déjà en cours, soit la Convention sur la diversité biologique et la Convention pour les changements climatiques. Depuis, les objectifs des deux conventions sont abordés séparément. À la veille du 20e anniversaire de la conférence de Rio, il est encourageant de voir que le gouvernement du Québec reconnaît l’importance de la conservation de la nature dans la poursuite de la lutte aux changements climatiques.
En terminant, la SNAP Québec encourage le gouvernement à mettre en place un système de suivi de la biodiversité tel que proposé dans la stratégie d’adaptation aux changements climatiques 2013-2020 et d’agir dès maintenant pour protéger des éléments reconnus comme clés pour la biodiversité, tels la rivière Nastapoka, la rivière Broadback et le lac Evans, le caribou forestier, et bien d’autres.
Source: SNAP
