Le plan de l’Équateur : être payé pour préserver un parc rempli de pétrole

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Par Jessica Nadeau


Mots-clés : Équateur, parc national Yasuni, Centre équatorien de droit environnemental

 

Carte localisant le parc national Yasuni en Équateur.

 

Le gouvernement de l’Équateur pourrait bien faire jurisprudence avec une nouvelle approche de financement pour préserver ses ressources naturelles.

Il tente le coup, fortement, même s’il est critiqué et observé avec beaucoup d’attention par les faiseurs de lois du monde entier.Le gouvernement de l’Équateur pourrait bien faire jurisprudence avec une nouvelle approche de financement pour préserver ses ressources naturelles.

Le gouvernement équatorien demande une compensation de 350 millions de dollars (M$) pour ne pas toucher au parc national Yasuni, abritant une réserve d’hydrocarbure estimée à 846 millions de barils, soit environ 20% des capacités d’exploitation du pétrole du pays.

« Cela représente beaucoup d’argent pour le gouvernement de l’Équateur, c’est pourquoi nous avons besoin de l’aide de la communauté internationale », explique  Maria Amparo Alban, présidente du Centre équatorien de droit environnemental.

Selon elle, il s’agit d’une proposition ambitieuse et en avance sur son temps, quoique controversé. En effet, plusieurs critiques ont été formulées, notamment de la part d’investisseurs potentiels, principalement parce que ce projet de financement n’entre dans aucune catégorie des mécanismes de développement propre, reconnus sur le marché du carbone, et instaurés avec le Protocole de Kyoto.  

L’Équateur s’était fixé un délai de trois ans pour trouver des investisseurs, mais devant l’ampleur de la tâche et le peu d’engagements reçus, il prolonge son projet d’une année supplémentaire. « Si nous ne trouvons pas les investisseurs, le gouvernement va devoir aller de l’avant avec les projets d’exploitation du pétrole, déplore la juriste. Il y a plusieurs compagnies pétrolières qui n’attendent que cela pour entrer dans le parc. »

Le pays a dépêché un certain nombre de représentants à Rio+20 pour dénicher des partenaires financiers à son projet qui risque de faire des petits dans les prochaines années. 

 

Source: GaïaPresse

 

GaïaPresse a pu envoyer la journaliste Jessica Nadeau à la Conférence des Nations Unies sur le développement durable à Rio au Brésil grâce à un soutien financier du Gouvernement du Québec. 

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