Vers un marché du carbone

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Par Rachid Srhir


Mots-clés : Marché du carbone, PACC 2013, gaz à effet de serre, changements climatiques, CFC, HCFC, HFC, règlementation

 

Un marché du carbone est en développement et des opportunités de réduction des émissions pourront être créées grâce à la nouvelle règlementation des gaz à effet de serre. La question reste à savoir si la société est prête pour ce marché qui débutera en 2013.

Qui, parmi les Québécois, détient de l’expérience et de l’expertise en matière d’échanges de crédits, l’ingrédient de base pour alimenter un marché du carbone? Quelques entreprises s’y aventurent.

 

Plan d’action sur les changements climatiques

Avant de répondre à cette question, rappelons que le gouvernement du Québec s’est doté d’un Plan d’action sur les changements climatiques. Le PACC, qui constitue la pièce maîtresse de l’approche stratégique du Québec, présente un ensemble d’outils qui devraient contribuer à l’atteinte des objectifs en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) et d’adaptation aux impacts des changements climatiques.

Les 30 priorités identifiées dans le PACC 2020 devraient permettre amener des réductions de l’ordre de 6,1 Mt sur les 11,7 Mt estimées nécessaires, de 2013 à 2020, pour l’atteinte de la cible de réduction des émissions de GES en sol québécois. Cela représente  une réduction  20% par rapport  aux émissions émises en 1990.

 

Relever le défis : le cas HOLCIM

Des entreprises ont pris au sérieux de Plan d’action et offrent des outils pour tenter de les atteindre.

Par exemple, la compagnie Holcim, qui fabrique du ciment, aspire à se conformer à la nouvelle règlementation. Luc Robitaille, directeur corporatif environnement, a mentionné que leur souci de  diminuer l’impact environnemental de leur activité était le moteur de la vision de la compagnie.

Les efforts consentis par Holcim ont touché, entre autres, l’efficacité énergétique (préchauffage), favorisé la combustion alternative (biomasse), et la production de cimentaire de substitution. M Robitaille estime qu’avec ces applications, l’entreprise possède le potentiel de réduire près de 23% de ses émissions de GES, sachant qu’on général une tonne de ciment produise entre 0,7 à 1 tonne de CO2.

 

Une transaction gré à gré entre Sobeys et Banque Nationale

« Il s’agit d’une première transaction du genre entre deux entreprises privées au Québec »,  affirme André Longpré, directeur, Ingénierie et développement durable à la Banque Nationale.

L’entente de gré à gré permet la vente par Sobeys de crédits de carbone à la Banque Nationale, générés grâce à des améliorations apportées à ses supermarchés, lui permettant ainsi de neutraliser l’ensemble de ses émissions de GES.

Les efforts engagés par Sobeys toucheront, entre autres, le remplacement de tous les réfrigérants ayant un PRG (Potentiel de réchauffement globale) plus grand par un PRG plus faible, explique Simon Bérubé,  le directeur principal, Aménagement commercial Sobeys.

Le PRG est un indice de comparaison associé à un gaz à effet de serre (GES) qui quantifie sa contribution marginale au réchauffement global comparativement à celle du CO2.

Il ajoute que la transaction touche l’équivalent de 15 000 tonnes de CO2 annuellement, ce qui représente l’effet du retrait de la circulation d’environ 3 000 véhicules durant la même période.

Cette transaction est l’exemple d’un partenariat possible entre deux entreprises. Elle donne l’occasion à chacun des deux signataires de contribuer à leur manière, à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (« GES »).

 

Source: GaïaPresse

 

 

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