Faire le point avant le prochain scrutin

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Par Geneviève Baril
Directrice, développement des compétences et de la mobilisation citoyennes, Institut du Nouveau Monde


Mots-clés: Élections, jeunesse québécoise, lois 78 et C-38, finances publiques, Rio+20, École d’été de l'INM

 

Mouvement Occupy, mobilisation contre les gaz de schiste, grève étudiante historique, rassemblement monstre à l’occasion du Jour de la Terre, mouvement et tintamarre des casseroles… Et maintenant, rumeurs de plus en plus persistantes d’élections générales provinciales…

En effet, depuis quelques jours, des publicités à saveur préélectorale sont diffusées sur Internet et à la télévision, les ministres libéraux multiplient les annonces et le ministre des Finances, Raymond Bachand, a déclaré que la résolution du conflit étudiant ne passerait pas par une médiation, mais par la tenue d’élections générales cet automne. Selon toute vraisemblance, des élections seront déclenchées bientôt.

Pour la jeunesse québécoise, la prochaine campagne électorale constituera assurément un moment historique. Jamais une revendication étudiante n’a servi de prétexte au déclenchement d’élections générales. Jamais le Québec n’a connu une mobilisation aussi grande et soutenue de la part des étudiants. Jamais un conflit étudiant ne s’est élargi à d’autres causes et n’a rejoint autant de citoyens de générations diverses. Jamais un conflit étudiant n’a perduré aussi longtemps et n’a autant divisé et polarisé les Québécois.

Moment historique également, car jamais l’abstention électorale des jeunes n’a été aussi élevée qu’au cours des dernières années. Plusieurs se demandent si les événements récents vont renverser la tendance. À titre indicatif, aux élections générales provinciales de 2008, les 18 -24 ans et les 25-34 ans ont voté respectivement à 41% et à 45% alors que 67% des 45-54 ans et 70% des 55-64 ans ont exercé leur droit de vote. Autrement dit, moins d’un jeune Québécois sur deux s’est présenté aux urnes la dernière fois. Qu’en sera-t-il cette fois-ci ? Nul ne peut le prédire avec certitude, mais une chose est sûre : la jeunesse québécoise n’a jamais autant été informée et intéressée à la politique québécoise et si on se fie à la littérature, l’information et l’intérêt pour la politique sont les deux principaux déterminants de la participation électorale des jeunes…

Au moment même où les prochaines élections générales provinciales risquent d’être déclenchées, mais également au moment même où les étudiants reprendront ou seront sur le point de reprendre les cours, l’INM invite la jeunesse québécoise à faire le point sur les enjeux qui ont marqué l’actualité de la dernière année à l’occasion de sa traditionnelle École d’été.

À l’ordre du jour, le conflit étudiant évidemment : les trois leaders étudiants nous livreront leur analyse à l’occasion du 5 à 7 d’ouverture et une table ronde sur le financement des universités se tiendra, notamment.

À l’ordre du jour également, la démocratie, la gouvernance et l’éthique. En effet, l’actualité récente tant à Québec qu’à Ottawa – attitude du gouvernement libéral à l’endroit du mouvement étudiant et de ses porte-paroles, adoption des lois 78 et C-38 à Québec et à Ottawa, rapport Duchesneau, Commission Charbonneau,  etc – soulève de nombreuses questions de fond relativement à ces enjeux que nous ne manquerons pas d’aborder, et bien d’autres sujets tels que les finances publiques et Rio+20.

Plus que jamais, la 9e édition de l’École d’été sera un moment privilégié pour la jeunesse québécoise pour réfléchir, échanger et débattre des grands enjeux auxquels notre société et le monde sont confrontés. Ce sera aussi l’occasion pour l’ensemble des Québécois d’entendre ce que les jeunes ont à dire !

 

Source: INM

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