Le volume important de précipitations rend la vie plus difficile à nos cours d’eau

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Le vice-président du comité exécutif de la Ville de Montréal, responsable du développement durable, de l’environnement et des parcs, M. Alan DeSousa, a dévoilé le bilan 2011 du Réseau de suivi du milieu aquatique. Ce bilan démontre que le volume important de précipitations a entraîné une détérioration de la qualité de l’eau par rapport à l’année précédente.

La saison estivale 2011 a été marquée par un nombre inhabituellement élevé d’orages, dont plusieurs violents, avec 21 journées orageuses par rapport à 13 pour une année moyenne. En conséquence les précipitations des mois de mai à septembre ont été supérieures de 30 % par rapport à la moyenne des dix dernières années, avec 633 mm. Les fortes pluies détériorent la qualité de l’eau puisqu’elles acheminent subitement et directement aux cours d’eau la pollution diffuse présente sur les surfaces urbaines, notamment les déjections animales. Il faut alors un certain temps avant que les cours d’eau récupèrent.

« Le portrait de la qualité des plans d’eau montréalais démontre que les pluies abondantes reçues l’été dernier ont eu une influence défavorable sur la qualité de l’eau en rive et des ruisseaux. Notre Administration entend poursuivre ses efforts, tant pour améliorer la qualité des cours d’eau, que pour contribuer à réduire les effets des changements climatiques », a affirmé M. DeSousa.

 

Portrait de la qualité de l’eau en rive

Malgré l’été extrêmement pluvieux, 56 % (65 sur 116) des stations d’échantillonnage de l’eau en rive ont obtenu la certification QUALO, et se sont avérées propices à des activités de contact direct avec l’eau. En 2011, la qualité de l’eau autour de l’Île Bizard a été presque parfaite, et les stations situées en bordure du Lac Saint-Louis ont présenté une stabilité par rapport à l’an dernier. Quant à la qualité de l’eau du bassin de La Prairie et de la rivière des Prairies, elle s’est légèrement détériorée. Pour ce qui est du fleuve Saint-Laurent, le résultat de 44 % se rapproche de la moyenne de la dernière décennie. Par contre, il s’agit d’une baisse importante par rapport à 2010, qui avait été une année exceptionnelle. L’indicateur QUALO révèle qu’une station a maintenu une très bonne qualité bactériologique tout au cours de la saison bien qu’elle peut occasionnellement dépasser le critère de 200 COLI.

 

Diagnostic des ruisseaux et des plans d’eau intérieurs

Tout comme l’année précédente, la moitié des plans d’eau intérieurs et des ruisseaux ont affiché une qualité ‘’excellente’’, ‘’bonne’’ ou ‘’satisfaisante’’. Toutefois, les stations d’échantillonnage qui présentaient d’ores et déjà un moins bon résultat ne se sont guères améliorées en 2011. Une amélioration de la qualité de l’eau a pu être observée aux ruisseaux Pinel et O’Connor, à la rivière à l’Orme et à l’étang du parc Dr-Bernard-Paquet, dans l’arrondissement de Saint-Laurent. Les résultats démontrent toutefois que la qualité de l’eau à certains endroits s’est dégradée, dont à l’étang du parc La Fontaine, et au lac aux Castors. Ce dernier fera d’ailleurs l’objet de travaux majeurs afin de lui redonner sa splendeur d’antan.

 

Le dépistage des raccordements inversés se poursuit

Le programme PLUVIO vise à identifier et à corriger les problèmes de contaminations bactériennes des eaux pluviales occasionnés par les raccordements inversés, c’est-à-dire des raccordements erronés qui acheminent des eaux usées aux égouts pluviaux plutôt qu’aux égouts sanitaires. En 2011, le programme a d’abord permis de compléter le dépistage de deux grands réseaux pluviaux partiellement étudiés en 2009. Par ailleurs, quatre émissaires pluviaux se déversant soit dans la rivière des Prairies ou dans le fleuve ont été étudiés en détail, de même que tous les réseaux alimentant les ruisseaux De Montigny, O’Connell et Terra-Cotta. Les résultats PLUVIO obtenus en 2011 démontrent que des raccordements inversés seraient localisés dans quelque 85 secteurs comptant plus de 1000 adresses civiques. Un dépistage plus poussé permettra d’identifier lesquelles sont effectivement mal raccordées.Parallèlement, des mesures correctives ont été réalisées pour régler des problèmes de raccordements inversés identifiés précédemment, lesquels contrevenaient aux règlements municipaux.

 

La reprise du programme COURDO

En 2011, l’échantillonnage des cours d’eau a été effectué à sept reprises durant la saison estivale par le biais du programme COURDO. Par rapport au dernier bilan réalisé en 2004, le programme 2011 révèle une stabilité de la qualité de l’eau au lac Saint-Louis et au fleuve Saint-Laurent, celle-ci étant le plus souvent bonne ou excellente. Par ailleurs, l’eau est demeurée polluée dans la zone d’influence des rejets de la Station d’épuration des eaux usées Jean-R. Marcotte. Il en est de même des eaux riveraines le long de la rive nord du fleuve. Le prélèvement des échantillons d’eau à une soixantaine d’endroits stratégiques sur les eaux du fleuve Saint-Laurent, de Sainte-Anne-de-Bellevue au lac Saint-Louis jusqu’à Lanoraie, pourra être utilisé en vue de la désinfection prévue des rejets de la Station d’épuration des eaux usées Jean-R. Marcotte.

La Ville tient à rappeler que la prudence est toujours de mise lors de la pratique d’activités récréatives de contact avec l’eau en milieu urbain. Ainsi, avant de pratiquer des activités aquatiques, les citoyens sont invités à consulter le site Internet du RSMA où sont affichés les derniers résultats disponibles des différents programmes d’échantillonnage de la Ville. Le bilan du Réseau de suivi du milieu aquatique peut être consulté le site www.rsma.qc.ca.

 

Source: Ville de Montréal

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