Échec et mat ? La fin du mouvement environnemental selon Jeff Rubin

0

Par Harvey L. Mead
Premier Commissaire au développement durable du Québec 2007-2008 et auteur de L’indice de progrès véritable : Quand l’économie dépasse l’écologie (MultiMondes, 2011)


* Cette analyse agit à titre de réflexion qui servira de mise en contexte d'autres analyses à suivre du même auteur. 

 

Mots-clés : The End of Growth, Jeff Rubin, projections du GIEC, limites de la « productivité » planétaire, économie biophysique

 

Dans une récente chronique [1], Louis-Gilles Francoeur se dit « bouleversé » par le constat de David Suzuki [2] à l’effet que « l’environnementalisme a échoué ». Depuis des années, la multiplication des crises semble rendre néanmoins manifeste ce constat, selon une approche de gestion par les résultats. On peut penser, par exemple, aux échecs des conférences de Copenhague, en 2009, et de Durban, en 2011 face au rapport dramatique du GIEC de 2007 sur les perspectives du réchauffement planétaire. Jeff Rubin, ancien économiste en chef de la banque CIBC World Markets, vient de mettre tout cela sous un autre éclairage, dans son récent livre The End of Growth [3].

Rubin avait déjà signalé le drame inéluctable associé au pic du pétrole dans son premier livre [4] et revient à la charge pour esquisser les différentes composantes du drame. Ce faisant, il met en question plusieurs évidences du mouvement environnemental, dont la nécessité de contrôler les émissions de GES qui vont autrement nous livrer à un climat hors de contrôle. Ce faisant, il revient au constat du présent auteur à l’effet que le discours politique actuel frôle l’absurdité [5].

Un exemple intéressant de son analyse concerne la croissance prévue de la Chine. Actuellement, ce pays consomme près de la moitié de bon nombre de ressources utilisées chaque année dans le monde. Dans le cas du cuivre, la Chine en consomme environ 7 millions de tonnes; selon des prévisions [6], cette consommation atteindrait 20 millions de tonnes d’ici vingt-cinq ans. Rubin note que ces prévisions ne seront pas réalisées : une telle consommation est plus importante que toute la production mondiale de cuivre actuelle [7]

 

Les projections du GIEC : irréalisables?

Peut-être plus dramatique, Rubin met en perspective les prévisions des différents scénarios du GIEC en suivant les calculs de David Rutledge, du California Institute of Technology (Caltech) [8]. Selon ce dernier, tout le charbon déjà exploité et potentiellement exploitable sur la planète monte(ra) à quelque 662 milliards de tonnes (Gt); le Conseil mondial de l’énergie met le montant à 1162 Gt, et les scénarios du GIEC montent jusqu’à 3500 Gt [9]. Pour illustrer sa critique, mais en fonction des prévisions pour le pétrole, Rutledge constate des hypothèses généralement au-dessus des projections raisonnables. La figure 1 présente la production de pétrole implicite dans les 40 scénarios produits par le GIEC.

 

Figure 1 : Production pétrolière dans les scénarios du GIEC [10]

 

Rutledge met un accent sur les quantités dans son travail, montrant qu’il y a une variation entre 1446 milliards de barils (Gb) et 8278 Gb dans les prévisions des différents scénarios pour la production totale de pétrole, et 13 parmi eux présument une croissance de la production de pétrole même en 2100. Mettant ensemble les prévisions du GIEC pour les émissions de CO2avec son propre calcul, étayé dans la présentation, Rutledge constate que tous les scénarios du GIEC présument des émissions de CO2(et donc une consommation de combustibles fossiles) plus importantes que ce qu’il juge raisonnable; la figure 2 montre la situation, prenant en compte les prévisions pour les émissions de CO2provenant de toutes les sources, pétrole, charbon et gaz.

 

Figure 2 : Les émissions de CO2 2010-2100 selon les scénarios du GIEC et selon Rutledge [11]

En se basant sur Rutledge, mais en mettant l’accent sur sa propre analyse des facteurs économiques associés au pic du pétrole, Rubin conclut (c’est également la conclusion de Rutledge) : le monde ne brûlera pas les quantités de combustibles fossiles requises pour aboutir aux émissions pressenties par le GIEC dans les scénarios de perte de contrôle par l’emballement des systèmes climatiques par une hausse de plus de 2 degrés C. Le prix du pétrole (et du charbon) rendront un tel scénario impossible, et cela à assez court terme.

La très grande partie du livre de Rubin porte sur les implications d’un prix du pétrole cinq fois son prix il y a seulement dix ans, soit au-dessus de $100 le baril (et un prix du charbon au-dessus de $100 la tonne). Sans même se préoccuper des véritables quantités de combustibles fossiles (et de métaux) disponibles, son argument insiste sur le fait que quatre des cinq dernières récessions sont le résultat d’une hausse du prix du pétrole, et que la situation économique mondiale actuelle est le résultat de l’atteinte d’un prix qui mettra cette économie dans une récession permanente. Peu importe les quantités disponibles, nous ne pourrons essayer de les exploiter sans se buter à la fin de la croissance, définitive pour les pays de l’OCDE, à venir pour les pays émergents.

 

Charles Hall : ÉROI, pic de pétrole et prévisions

Ce dernier constat rejoint celui de Charles Hall, spécialiste des questions énergétiques et responsable du concept de l’ÉROI (retour sur l’investissement en énergie), tel que montré par la figure 3) [12].

 

Figure 3 : Dépenses aux États-Unis pour le pétrole comme % du PIB et prix réel du pétrole [13]

Hall vient de publier un essai important sur ce qu’il appelle « l’économie biophysique » [14]. Il s’agit d’une analyse en profondeur des relations entre les activités humaines, économiques et sociales, et leurs fondements matériels dans les écosystèmes et les ressources de la planète. La conclusion de Hall, présenté dans un discours à Montréal en mai 2012 [15] : les limites de la « productivité » planétaire sont atteintes, et nous vivons une situation que le mouvement environnemental a voulu voir établie par des interventions explicites alors qu’elle arrive « par la force des choses ». Hall présente sa conclusion graphiquement, pour les États-Unis, en incluant le symptome, le déclin du PIB, et la cause, le déclin de production pétrolière (figure 4).

 

Figure 4 : Taux de croissance du PIB et de la consommation d’énergie primaire des États-Unis, annuellement et par période de 10 ans (1935-2010) [16]

Par la suite, il étend la présentation, pour ce qui est de la cause, à la production mondiale de liquides de pétrole (figure 5).

 

Figure 5 : Changement annuel dans la production des liquides de pétrole (1850-2010) [17]

Rubin résume cette même conclusion très succinctement, à partir du constat que nous avons atteint une situation où la production d’énergie ne réussit plus à répondre à la demande et nous nous trouvons dans un état « somme nulle », où la consommation de combustibles fossiles par certains en empêche la consommation par d’autres :

l’énergie soutient la croissance économique;

la consommation d’énergie est aujourd’hui dans un état somme nulle;

la croissance est donc également dans un état somme nulle [18].

Alors que Hall met un accent sur le pic de pétrole et Rutledge sur une révision des prévisions de production comme facteurs importants, Rubin, l’économiste et ancien banquier, insiste sur le facteur prix pour expliquer la situation, soit la fin de la croissance économique et de la consommation toujours croissante de combustibles fossiles. Les deux sont évidemment reliés.

 

Le mouvement environnemental face aux défis des prochaines décennies

Rubin se permet de suggérer que les environnementalistes risquent de rejeter la simplicité de sa « conclusion », parce qu’elle marginalisera leur travail. En regardant l’intervention de Suzuki, une telle réaction n’est pas nécessairement évidente: le mouvement environnemental, selon Suzuki, se trouve depuis cinquante ans devant une confrontation de paradigmes, dont celui économique (voire néolibéral) qui a dominé pendant la période. Avec le livre de Hall, dans la tradition des économistes écologiques, et avec les calculs de Rutledge, nous avons une esquisse des fondements pour « la seconde moitié de l’ère du pétrole », période où le pétrole (et le charbon) seront de moins en moins disponibles. Rubin ajoute que leur prix sera de plus en plus important, voire inabordable. Dans la perspective de Hall – c’est la nôtre aussi, mais non de Rubin, qui ne cible qu’une réduction de la consommation d’énergie –, un autre paradigme socio-économique s’imposera, celui de l’économie biophysique.

Comme l’OCDE le constate dans Perspectives environnementales 2050 [19], sans l’accepter, nous sommes en effet confrontés à un changement de paradigme inéluctable. Pour Rubin, assez curieusement, la « transition » en cours ne suscite que peu de commentaires quant à ses résultats : amincissement des gouvernements faute de revenus, privatisation de quelques services publics parce que meilleur marché lorsque rendus par le privé, baisse de revenus, mais aussi, dans le contexte d’une situation somme nulle, appauvrissement accru de milliards de pauvres devant un maintien de croissance (quoique affaiblie) par certains pays émergents et le maintien (quoique diminué) des privilèges par les pays riches.

Rubin ne mentionne l’empreinte écologique qu’une ou deux fois, sans y apporter une attention particulière [20]. Cet indice représente une approche complémentaire à celle de Rubin et est prise en compte par Hall : il ne tient pas compte du prix, critique pour Rubin, mais constate que nous sommes en état de dépassement de la capacité de support de la planète, ce qui amène une situation qui n’est limitée d’aucune façon à la seule problématique climatique et énergétique.

Rubin ne mentionne non plus les travaux du Club of Rome qu’une seule fois, et semble considérer les auteurs de Halte à la croissance! comme des « prophètes de malheur ». Reste que ces travaux, mis à jour à deux reprises depuis la publication du livre en 1972 [21], projetaient le constat à la base du travail de Rubin, soit l’arrivée du pic de pétrole, ainsi qu’une série de perturbations des bases du paradigme actuel. Graham Turner a fait une comparaison indépendante des projections avec les données réelles pour la période 1970-2000, travail qui montre que les projections représentaient en fait des prédictions (ces travaux ne tiennent pas compte non plus du prix) [22]. Le graphique de la figure 6 présente ses conclusions.

 

Figure 6 : Projections du Club de Rome (1972) et courbes selon les données réelles (1970-2000) établies par Turner

L’analyse du banquier expert dans le domaine de l’énergie démontre les failles dans le paradigme économique qui domine depuis des décennies. Ce paradigme inclut la croissance comme élément clé, mais ne tient aucunement compte des fondements de cette croissance dans la planète matérielle. Hall présente une analyse complémentaire, et plus complète, du même phénomène. Il s’agit non seulement de la fin de la croissance, mais de la fin d’un paradigme, fin constatée par Suzuki aussi dans son court texte.

Rubin suggère que les batailles pour un contrôle du climat – maintenir la hausse de température sous les 2 degrés Celsius – sont « réglées » par un niveau de prix pour les combustibles fossiles devenant de moins en moins abordables, et Rutledge est même explicite en ce sens en soulignant une diminution radicale de leur disponibilité et donc de leur consommation. Pour Rubin et pour Hall, les récentes récessions résultent de hausses de prix, la dernière (encore en cour) étant d’une telle ampleur qu’elle représente le début de la fin.

Rubin n’élabore son argument à l’effet que le pétrole fait rouler l’économie, et ne fournit pas de calendrier pour l’arrivée de la récession permanente. Par ailleurs, les événements météorologiques sans précédent en cours et les pressions énormes sur les systèmes alimentaires planétaires, tous deux découlant des changements climatiques et du pic du pétrole, ne permettent pas de se satisfaire de son jugement que le tout est presque joué, et réglé. En réponse, Rubin dit qu’il n’est pas nécessaire d’atteindre que des projections théoriques se réalisent ; nous sommes déjà dans la transition [23].

Par ailleurs, Rubin signale la fin du mouvement environnemental – sa marginalisation – en se limitant à cette seule question des changements climatiques. Plusieurs autres phénomènes continuent à présenter des défis dramatiques pour l’humanité, et qui relèvent d’autres causes que les deux situations mentionnées : la dégradation des océans, des pêches et des récifs coralliens ; la perte partout de biodiversité ; les inégalités intranationales et internationales, laissées pour compte par Rubin. Le mouvement environnemental est amplement justifié dans son existence, mais Rubin a raison de souligner que les fondements économiques des décisions, à l’exclusion de presque toute autre préoccupation (sociale ou environnementale), exigent une réorientation de base du mouvement pour en tenir compte.

 

Conclusion

Autant nous devons corroborer les généralisations de Rubin dans le détail, et surtout ceux concernant les scénarios du GIEC, autant nous devons faire intervenir l’ensemble des composantes de la crise actuelle et chercher à éviter les dérapages de la transition. Les prix établis par les mécanismes du paradigme actuel fournissent des guides pour une nouvelle prise de conscience de la situation, mais ne suffisent pas pour aider à une adaptation à la fin de la croissance, à une « récession » permanente et à la fin d’un paradigme économique.

Presque comme preuve par le contraire, Bill McKibben, militant environnemental dans la lutte contre les changements climatiques, vient de publier dans Rolling Stone un article sur la « mathématique terrifiante » qui est en cause [24]. L’article sonne une nouvelle alarme : il y a des réserves cinq fois plus importantes que celles nécessaires pour dépasser d’ici 2050 le seuil d’une hausse de 2 degrés C. McKibben constate l’échec de l’ensemble de ses efforts depuis trois décennies, mais cherche néanmoins à lancer une nouvelle campagne dans la même veine contre les détenteurs de ces réserves.

L’article est fondé, par contre, sur des travaux qui ciblent justement des enjeux économiques et financiers définis par le paradigme actuel [25] : les importantes perturbations prévues en fonction du dépassement de ce seuil ont permis d’adopter une résolution à Copenhague en 2009 à l’effet qu’il faut restreindre la consommation des combustibles fossiles pour rester en-dessous de ce seuil – sinon bien avant. Selon les analystes du Carbon Tracking Initiative, les investisseurs dans les entreprises possédant ces réserves se trouvent devant un risque très important de perdre leurs investissements, en fonction d’une baisse de valeur de ces entreprises résultant des perturbations appréhendées et l’impossibilité de « mettre en valeur » leurs réserves. C’est une troisième version de l’argument de Rubin.

Le mouvement environnemental est averti : poursuivre les batailles environnementales sans inclure directement et explicitement les paramètres économiques en cause le condamne à poursuivre l’échec des dernières décennies.

 


[3] Random House, 2012.

[4] Why Your World is Going to Get a Whole Lot smaller, Random House, 2009.

[6] La source de l’exemple est Bloomberg Businessweek, qui cite CRU, une firme britannique active dans le secteur des mines et des métaux. Voir http://www.businessweek.com/stories/2010-11-02/chinas-rural-growth-spurs-copper-demandbusinessweek-business-news-stock-market-and-financial-advice . China 2030 n’a qu’une seule référence au cuivre dans ses quelque 500 pages…

[7] Voir page 221 du livre. L’argument portant sur la disponibilité du cuivre s’applique à fortiori à l’intention de la Chine de procéder à de nombreux interventions intensives en ressources, dont celle de déménager environ 300 millions de paysans dans de nouvelles villes pendant les vingt prochaines années, élément important de China 2030. Cet exemple est plutôt rare pour Rubin, qui insiste sur le facteur prix plutôt que sur le facteur quantité pour les sources d’énergie. À cet égard, ses commentaires sur ceux qui se penchent sur le pic du pétrole semblent manquer de cohérence; ceux qui travaillent sur la question font les distinctions nécessaires, et le pic du pétrole « conventionnel » coïncide avec la hausse du prix sur lequel Rubin insiste et en est la source.

[8] Voir p. 245-247. En fait, la présentation "Energy Supplies and Climate" de Rutledge de 2011 fournit les fondements de l’argument de Rubin concernant le GIEC. Voir http://rutledge.caltech.edu/

[9] Le minimum projeté par le GIEC est de 355 Gt. Rubin (suivant Rutledge) insiste que les travaux du GIEC ne tiennent pas compte de l’impact de la hausse du coût du pétrole et du charbon, soit une baisse importante des émissions comme celle connue lors de la récession de 2008-2009 – voir p.244. Le GIEC a publié en 2000 un rapport spécial qui comporte des analyses explicites et importantes des hypothèses de « ressource availability », de croissance économique et démographique, etc. utilisées pour les quatre familles de scénarios. Voir Sections 3.4.3, "Energy Resources"http://www.ipcc.ch/ipccreports/sres/emission/index.php?idp=71 et 4.4.6, "Resource Availability"http://www.ipcc.ch/ipccreports/sres/emission/index.php?idp=104

[10] Rutledge, présentation "Energy Supplies and Climate" –  diapositive 11; voir le lien à la note 8. Les données sont en Gb, trillions ("billions", en anglais) de barils de pétrole, dont la partie historique provient du BP Statistical Review.

[11] Rutledge, diapositive 40 – RCP : "représentative concentration pathways", une approche retenue par le GIEC pour son prochain rapport. Rutledge fournit les coefficients de transformation des combustibles fossiles, suivant le GIEC : gCO2/MJ pétrole, 76.3; gaz, 52.4; charbon 92.0,  Tableau 4.2 du Working Group III – http://www.ipcc.ch/ipccreports/ar4-wg3.htm

[12] Voir par exemple “New Studies in EROI” in Sustainability, 2011 – http://www.esf.edu/efb/hall/New_Studies_EROI_final4.pdf  . On doit noter que le lien entre le pourcentage de dépenses pour le pétrole et le prix du pétrole dans la récession actuelle n’est pas aussi frappant que dans les deux récessions précédentes.

[13] Graphique tiré de “Peak oil, declining EROI and the new economic realities: New limits to growth?”, présentation PowerPoint par Charles A.S. Hall, Stephen Balogy, Jessica Lambert, 2012. Voir http://www.esf.edu/communications/view.asp?newsID=1639

[14] Charles A.S. Hall and Kent Klitgaard, Energy and the Wealth of Nations : Understanding the Biophysical Economy. Springer, 2012 – cf. http://www.esf.edu/efb/hall/EaWON_Flyer.pdf

[15] Colloque international sur la décroissance dans les Amériques, mai 2012 – Université de Montréal, McGill, UQAM, HEC Montréal, Concordia. La présentation n’est pas disponible, mais le lien pour une présentation semblable se trouve à la note 12, d’où est également tirée la figure 5.

[16] Source note 13, diapositive 110. Les lignes horizontales présentent des moyennes décennales.

[17] Ibid., diapositive 16. La présentation inclut également des graphiques similaires pour le gaz et pour le charbon (la courbe pour ce dernier remonte légèrement).

[18] p.170, et passim.

[20] Rubin consacre un chapitre complet à l’approche énergétique du Danemark. Le pays a une réputation pour son énergie éolienne, mais dépend pour 80% de son énergie du charbon. Même s’il représente un modèle dans ses efforts importants pour réduire sa consommation d’énergie, comme Rubin le souligne, en 2006 il se classait 4e au monde par son empreinte écologique. Il n’y a pas de miracles; voir WWF, Rapport Planète vivante 2008, p. 14, à http://www.wwf.ca/fr/rapport_planete_vivante_2008.cfm

[21] Voir l’ensemble des travaux des auteurs: Donella H. Meadows, Dennis L. Meadows, Jorgen Randers, William W. Behrens III, The Limits to Growth, Potomac Associate, New York (1972); Donella H. Meadows, Dennis L. Meadows, Jorgen Randers, Beyond the Limits : Confronting Global     Collapse, Envisioning a Sustainable Future, Chelsea Green, White River Junction (1992); Donella H. Meadows, Dennis L. Meadows, Jorgen Randers, Limits to Growth: The 30-Year Update, Chelsea Green, White River Junction (2004).

[22] Graham Turner, A Comparison of The Limits to Grtowth with Thirty Years of Reality, CSIRO, 2008-2009 http://www.csiro.au/files/files/plje.pdf

[23] Op.cit., p.248

[24] "Global Warming’s Terrifying New Math", Rolling Stone 1162, 2 August 2012

[25] Il s’agit du Carbon Tracker Initiative, à http://www.carbontracker.org/ . Leurs travaux se basent sur les données qui proviennent, pour le charbon, du Raw Materials Group, à www.rmg.se, et pour le pétrole et le gaz, de Evaluate Energy, à http://evaluateenergy.com

Partager.

Répondre