Le gouvernement libéral obtient la note "E" pour son bilan environnemental

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Le Réseau québécois des groupes écologistes (RQGE) publie aujourd’hui les résultats de l’évaluation du gouvernement sortant en matière d’environnement. Le « bulletin de notes » envoyé aux quelque 50 groupes constituant le RQGE, par ailleurs seul regroupement d'organismes d'action communautaire autonome (ACA) en environnement, a permis de lui attribuer la note "E", soit celle de l’échec.

 

Un bilan cuisant

Bien que quelques « B », « C » et « D » aient été accordés au gouvernement sortant pour certains dossiers, la note « E » est de loin la plus fréquemment allouée. Plusieurs groupes décrient la négligence et l’indifférence du Parti libéral dans l’ensemble des dossiers environnementaux.

En effet, tel que le résume Union Saint-Laurent et Grands Lacs : « Malgré certaines récentes initiatives positives, dans l’ensemble, le gouvernement sortant a une vision globale discutable de l’environnement, comme on peut le constater dans les dossiers du Plan Nord, des gaz de schiste et de l’exploration pétrolière du Golfe et ailleurs, sans parler du nucléaire. Ces activités auront toutes des impacts majeurs sur l'ensemble des écosystèmes et représentent des risques importants pour les générations futures».

Par exemple, dans le dossier de la forêt et de la protection du territoire, au niveau du Plan Nord, par ailleurs rejeté par le RQGE dans sa forme actuelle, l’efficacité de la mesure proposant la protection de 50% du territoire est loin d’être démontrée en matière de sauvegarde de la biodiversité. Même déception du côté de l’Action boréale d'Abitibi-Témiscamingue (ABAT), qui déplore le manque de ressources attribuées aux ministères pour assurer une bonne transition vers le nouveau régime forestier, promis pour 2013.

Le bilan n’est pas plus reluisant dans le dossier de l’agriculture où « l'on a fait une totale abstraction du rapport Pronovost et de ses recommandations, de l'étiquetage des OGM et où l'on favorise l’agrobusiness plutôt que la souveraineté alimentaire»" énumère les AmiEs de la Terre du Québec (AMTQ) et Craque-Bitume.

En matière de gestion de l’eau, plusieurs organisations dont ATMQ, Eau secours! et Fondation Rivière soulignent les débordements trop fréquents (surverses) des systèmes de traitement des eaux usées de plusieurs municipalités, « souvent désuets ou inadaptés, qui contribuent à la pollution des cours d’eau et des nappes phréatiques ».

Dans le secteur des matières résiduelles, Cyclo Nord-Sud, Action Re-buts, la Ressourcerie du Lac St-Charles, Eurekô!, et bien d'autres dénoncent une fois de plus, le peu de financement, le manque de programmes, ainsi que le fait que le gouvernement ne se préoccupe pas de la question de la surconsommation, « qui est pourtant à la base du problème ».

Pour terminer, n'oublions pas de mentionner les dossiers ayant été sabordés par le déclenchement des élections, tels que la réforme de la loi sur les mines et celui de la pollution atmosphérique, nous rappellent l'Association de protection de l'environnement des Hautes-Laurentides (APEHL) et L'Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA). « Tout porte à croire qu'entamés un peu plus tôt en cours de mandats, ces dossiers seraient sûrement réglés aujourd'hui » s'indigne Stéphane Gingras, président du RQGE.

Pour consulter le bulletin de notes, cliquez ici

 

Source: RQGE

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