Retour sur les bancs de l’école pour les agriculteurs urbains !

Mots-clés : Agriculture urbaine, Ecole d’été 2012, CRAPAUD

Pour la quatrième année consécutive, l’Ecole d’été en agriculture urbaine, qui débute aujourd’hui le 13 août à Montréal, affiche complet. Cet initiative du Collectif de recherche sur l’aménagement paysager et l’agriculture urbaine durable (CRAPAUD) et de l’Institut des sciences de l’environnement de l’UQAM compte également plus d’une centaine de personnes sur la liste d’attente. L’intérêt grandissant pour ce phénomène mondial n’est plus à démontrer. Rencontre avec Eric Duchemin, professeur associé et chargé de cours à l’Institut des sciences de l’environnement, et membre du CRAPAUD, qui explique le succès de l’agriculture urbaine.

Retour à la nature

Montréal est la deuxième ville la plus peuplée du Canada et le centre d'une agglomération de près de 4 millions d'habitants, soit la moitié de la populationdu Québec. Depuis quelques années, un flux vers la banlieue et la campagne démontre le désir des Montréalais de retrouver la nature. Pour ceux qui restent tout de même en ville, la solution de l’agriculture urbaine parait évidente. Les avantages en sont nombreux : diminution de transports et donc d’émission de gaz à effets de serre, plus de sécurité alimentaire, participation à l’économie locale, etc. « L’agriculture urbaine était assez « underground » jusqu’à peu », explique Eric Duchemin, aujourd’hui, plus de 25 hectares sont cultivés à Montréal sous cette forme. C’est énorme ! ».

Une école pas comme les autres

Les « élèves » de l’école ne sont pourtant pas novices. Il s’agit de professionnels internationaux en agriculture urbaine, ou simplement citoyens engagés. L’Ecole d’été propose avant tout aux initiés de l’agriculture urbaine d’avoir une réflexion sur ses enjeux actuels, mais également d’améliorer et partager leurs connaissances à travers différents ateliers, conférences et visites. L’échange est donc riche en idées. C’est ce qui permettra aux participants de soumettre cet automne à la consultation citoyenne un projet de réaménagement du Quartier Latin de Montréal, qui, par exemple, prendra en compte l’ensoleillement des rues, essentiel aux végétaux.

« Le but est de remettent en cause tout le système actuel d’agriculture », déclare Eric Duchemin. « Il faut recréer une solidarité entre les urbains et les ruraux ! »

Source: GaïaPresse