Six candidats de la Mauricie se prononcent sur les enjeux environnementaux de la région

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Hier soir, le Conseil régional de l’environnement (CRE) Mauricie a eu le plaisir d’accueillir six candidats provenant de quatre circonscriptions de la Mauricie et plus de 75 citoyens à un débat électoral sur les enjeux environnementaux régionaux à l’Université du Québec à Trois-Rivières.

M. André Beaudoin du Parti Québécois (PQ) dans Laviolette, M. Andrew D’Amours de la Coalition Avenir Québec (CAQ) dans Trois-Rivières, M. Jean-Claude Landry de Québec Solidaire (QS) dans Trois-Rivières, M. Gabriel Pelland d’Option Nationale (ON) dans Laviolette, Mme Laurence Requilé du Parti Vert du Québec (PVQ) dans Maskinongé et M. Marc-Antoine Trudel du Parti Libéral du Québec (PLQ) dans Champlain ont eu l’occasion de présenter leurs positions en matière d’environnement. Ils ont pu, entre autres, se prononcer sur les trois thèmes suivants : l’énergie et la réduction de notre dépendance au pétrole, la gestion des ressources naturelles, ainsi que la gouvernance environnementale et le développement durable.

Outre ces trois thèmes, les candidats ont eu à répondre aux questions du public choisies au hasard et aux interpellations de leurs rivaux. Plusieurs enjeux régionaux ont soulevé les passions. Parmi ceux-ci, mentionnons le sort de la centrale Gentilly 2, l’exploitation des gaz de schiste et le projet de l’Écol’Hôtel K. Malgré les discussions parfois houleuses, les candidats ont fait preuve de respect envers leurs rivaux. De plus, M. Ghislain Samson, directeur du doctorat en éducation à l’UQTR et animateur de la soirée, a su intervenir pour éviter tout débordement.
Voici un résumé des échanges et des positions :

 

Énergie et réduction de notre dépendance au pétrole

Pour M. Landry de QS, la réduction de notre dépendance au pétrole passe par les transports collectifs et, notamment, leur électrification. Mme Requilé du PVQ prône, de son côté, les achats locaux, les modes de transport alternatifs et la réduction des emballages pour contrer l’utilisation excessive du pétrole. Selon M. D’Amours de la CAQ, il faut plutôt rassembler les programmes environnementaux au sein d’une même entité, rendre obligatoire le bilan carbone des entreprises et inclure les transports en commun dans la planification de l’aménagement du territoire. De l’avis de M. Beaudoin du PQ, il faut absolument investir dans les énergies alternatives telles le biométhane produit à partir de nos matières résiduelles et la biomasse. Il évalue aussi nécessaire l’amélioration de notre bilan carbone par l’entremise d’une meilleure planification sylvicole. Quant à M. Trudel du PLQ, ce dernier estime devoir poursuivre dans le chemin tracé par le gouvernement depuis 2003.

Il mentionne d’ailleurs les investissements réalisés par son gouvernement pour des projets de Roulons VERT et du Centre de recherche en hydrogène de l’UQTR. D’ici 2020, son gouvernement souhaite que le parc automobile du Québec soit composé à 25 % par des voitures électriques. Enfin, M. Pelland d’ON propose d’évaluer tous les secteurs d’activités pour cibler les réductions potentielles de notre consommation énergétique. En ce qui concerne les transports, il propose un monorail entre Montréal et Québec.

 

Gestion des ressources naturelles

Pour M. D’Amours de la CAQ, une meilleure gestion de l’eau passe, entre autres, par l’augmentation des redevances chargées aux entreprises privées prélevant cette ressource. De manière plus générale, une exploitation de nos ressources naturelles profitable à tous passe, à son avis, par une participation gouvernementale dans le capital-actions des entreprises exploitantes. Du côté de M. Beaudoin du PQ, il faut effectuer une gestion systémique par bassins versants et augmenter les redevances sur nos ressources naturelles. M. Trudel du PLQ estime, pour sa part, que son gouvernement s’est assuré d’inscrire l’eau en tant que patrimoine collectif. De plus, selon lui, les régimes d’exploitation des ressources naturelles et le Plan Nord profitent à tous les Québécois en termes de création d’emplois et de retombées économiques. En ce qui concerne M. Landry de QS, ce dernier évalue que la gestion intégrée de nos ressources naturelles doit se faire par la mise en place d’une dynamique de collaboration entre tous les acteurs de la société. Il souhaite voir le développement d’une gestion participative dans laquelle tous pourraient contribuer aux prises de décisions. Pour Mme Requilé du PVQ, la protection et la gestion de nos ressources naturelles commence en amont en éliminant, notamment, les contaminants pouvant les affecter. Il faut également, selon elle, diversifier les produits soutirés de nos forêts de manière à favoriser une régénérescence des espèces et à protéger nos écosystèmes. Enfin, M. Pelland d’ON propose de faire en sorte que l’eau et les terres agricoles du Québec deviennent un patrimoine national.

 

Gouvernance environnementale et développement durable

Selon M. D’Amours de la CAQ, pour assurer une meilleure gouvernance environnementale, il faut développer des incitatifs financiers et des programmes financiers plus souples pour les organisations environnementales. Il mentionne, par ailleurs, que son parti est le seul parmi ceux qui aspirent au pouvoir à exiger un moratoire formel sur l’exploitation des gaz de schiste. Du côté de M. Landry de QS, la gouvernance environnementale et le développement durable n’en tiennent qu’à une volonté politique présentement absente. Tout en se disant en accord avec les propos de QS, M. Pelland d’ON propose le développement d’une charte sur les produits du bois. M. Beaudoin du PQ estime devoir décentraliser le pouvoir et accorder un rôle accru aux instances régionales et locales. Mme Requilé du PVQ réitère la nécessité d’avoir une véritable volonté politique et publique pour apporter les changements nécessaires au niveau de la gouvernance environnementale. Enfin, M. Trudel du PLQ rappelle que son gouvernement fait preuve de responsabilité depuis 2003 alors qu’il investit dans la recherche et le développement de nouvelles technologies vertes et qu’il se fixe un objectif ambitieux de réduction des gaz à effets de serre de 20 % en dessous des niveaux de 1990 d’ici 2020.

 

Source: CRE Mauricie

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