1ère Journée internationale contre la fracturation Un moratoire doit inclure le pétrole et le gaz de schiste partout au Québec

0

De concert avec de nombreux mouvements citoyens dans plusieurs pays sur la planète, le Regroupement interrégional gaz de schiste de la vallée du Saint-Laurent (RIGSVSL), l’initiative citoyenne Non à une marée noire dans le Saint-Laurent, ainsi que l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), la Coalition Eau secours, Alternatives et le Collectif scientifique sur la question du gaz de schiste ont souligné ensemble la 1ère Journée internationale contre la fracturation, tant pour le pétrole que le gaz.  Les groupes ont également profité de l’occasion pour interpeler le Parti québécois, la Coalition Avenir Québec et Québec Solidaire qui se sont tous engagés à décréter un véritable moratoire sur les gaz de schiste. Ils doivent sans tarder l’officialiser et l’étendre à la fracturation pour le pétrole au Québec.

« Présent dans plus de 40 pays, l’industrie du gaz de schiste rencontre de l’opposition à peu près partout où elle s’installe. Et, à l’instar de centaines de groupes citoyens, sociaux et environnementaux que l’on retrouve par exemple aux États-Unis, en France, en Belgique, en Suisse, en Tchéquie, en Bulgarie et en Afrique du Sud, nous souhaitons que le Québec mette un terme à toute fracturation sur son territoire, de manière à enrayer cette aberration qui menace l’environnement, le climat et la protection de l’atmosphère » a déclaré Kim Cornelissen, vice-présidente de l’AQLPA. Plusieurs gouvernements tels que ceux de la France, la Bulgarie, la Roumanie et l’Allemagne ont émis ou réfléchissent à la mise en place de moratoires complets sur la fracturation. Par ailleurs, en Suède et en Autriche, les projets d’exploration et d’exploitation ont été abandonnés en raison de l’opposition citoyenne, ou du faible potentiel gazier ou économique.

Selon Serge Fortier, porte-parole du RIGSVSL, « Au Québec et dans le monde, la mobilisation citoyenne contre la fracturation est plus forte que jamais. Avec l’appui de 90 comités citoyens contre le gaz de schiste, le gouvernement du Québec peut agir sans tarder et décréter un moratoire complet sur l’exploration et l’exploitation qui doit avoir aussi force de loi ». Réunis en marge de l’Assemblée générale spéciale du RIGSVSL, les groupes vont ainsi renforcer leurs alliances et travailler à développer des stratégies et leurs plans d’action.

Au total, plus de 170 groupes sont aujourd’hui partenaires dans l’organisation de dizaines d’activités, un peu partout sur la planète. Michel Lambert, directeur général d’Alternatives a déclaré qu’ « en juin dernier à Rio, nous avons été témoin d’une solidarité internationale visant le convergence des luttes face à l’irresponsabilité des compagnies pétrolières et gazières.  Aujourd’hui, avec la décision de décréter un moratoire complet sur l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste, nous constatons que le Québec continue de faire partie de l’avant-garde ». Pour Lucie Sauvé du Collectif scientifique sur la question du gaz de schiste, «  la recherche montre clairement que  la fracturation ne peut se faire sans dommage à l’environnement et sans risques importants pour la santé humaine. Il faut y mettre un frein définitif au Québec et ailleurs ».

Aux dires de Martin Poirier, porte-parole de Non à une marée noire dans le Saint-Laurent, « le recours potentiel à la fracturation pour le gaz ou le pétrole en Gaspésie et sur l’île d’Anticosti est aussi inquiétant que dans la Vallée du Saint-Laurent. Les citoyennes et citoyens de toutes ces régions sont inquiets et le gouvernement ne doit pas les oublier dans le moratoire».

Finalement, Martine Chatelain, présidente de la Coalition Eau Secours, a également profité de cette journée pour rappeler que la fracturation menace l’eau potable, partout où l’on explore le gaz de schiste. « Dans bien des pays du monde, dont les États-Unis et le Canada,  la disparition d’eau potable est une source de grande inquiétude.  La coalition se réjouit de la décision de la Ministre Ouellet, qui permettra de mieux protéger la qualité et l’accessibilité à l’eau potable».

Les groupes impliqués dans la Journée du 22 septembre 2012 demandent donc maintenant à la Coalition Avenir Québec et à Québec Solidaire d’appuyer la ministre Ouellet dans sa décision d’éliminer la filière du gaz de schiste au Québec.

À propos de la 1ère Journée internationale contre la fracturation :
La 1ère Journée internationale contre la fracturation  (http://www.globalfrackdown.org/) a été officialisée suite au Sommet des peuples, qui s’est déroulé en juin dernier, en parallèle à la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio+20). Les groupes locaux, régionaux et nationaux des États-Unis avaient identifié la date du 22 septembre pour organiser une Journée nationale anti-fracturation et se mobiliser face aux campagnes de relations publiques de l’industrie pétrolière et gazière. Par la suite, des groupes environnementaux, sociaux et les mouvements citoyens partout à travers le monde ont décidé d’agir et d’en faire une Journée mondiale. Au total, plus de 150 évènements ont eu lieu dans 21 pays et 5 continents. Partout le message aux gouvernements est le même: « le futur doit faire place aux énergies propres et non aux énergies sales, polluantes et fossiles ».

Partager.

Répondre