Un mémoire pour le maintien de la circonscription Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

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La Conférence régionale des élus Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (CRÉGÎM) demande au gouvernement du Canada de maintenir les limites de la circonscription Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine telles qu’elles sont actuellement.

Un mémoire présentant un argumentaire étoffé sur la question a été déposé ce matin dans le cadre des audiences de la Commission de délimitation des circonscriptions électorales fédérales pour le Québec, qui se déroulait à Gaspé.

La CRÉGÎM soulève le fait que si la proposition de la Commission est appliquée et que la circonscription Haute-Gaspésie-La-Métis-Matapédia–Matane est abolie, la nouvelle circonscription Gaspésie–Les-Îles se retrouvera parmi les plus vastes et les plus populeuses du Québec, avec 111 761 personnes. Il semble curieux qu’une circonscription située dans un milieu considéré comme rural affiche un écart positif parmi les plus élevés par rapport au quotient électoral de 101 321 habitants, alors que des circonscriptions dans des milieux fortement urbanisés ont des écarts négatifs qui sont relativement importants.

La Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine se retrouverait alors avec un seul représentant élu en remplacement des deux députés actuels pour une aussi vaste région, incluant déjà un territoire insulaire difficile d’accès. La CRÉGÎM se demande si le député de cette nouvelle circonscription disposerait, une fois l’entrée en vigueur de la nouvelle délimitation, des ressources suffisantes tant humaines que financières pour assurer sa charge de travail et garantir son accessibilité.

« Ce qu’il faut savoir, c’est que la circonscription Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine respecte la loi actuellement en terme de population, tout en étant 15,4 % en deçà du quotient électoral. C’est dommage que ce soit nous qui devions payer pour la création de nouvelles circonscriptions en ville. D’autant plus que la région a réussi à freiner la baisse démographique et que la population est appelée à augmenter dans l’avenir », explique le président de la CRÉGÎM, Bertrand Berger.

La CRÉGÎM rappelle que selon la Loi sur la révision des limites des circonscriptions électorales fédérale, la Commission se doit notamment de prendre en considération la communauté d’intérêts et de faire en sorte que les régions rurales ne soient pas trop vastes. On constate toutefois que ces facteurs humain et géographique semblent délaissés au profit du critère démographique.

À défaut d’infléchir les propositions de la Commission, la CRÉGÎM demande que la délimitation de la prochaine circonscription Gaspésie–Les Îles soit les frontières des MRC et de la région administrative Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. Autrement, une partie de la MRC d’Avignon se retrouvera dans la future circonscription électorale de Rimouski, alors que six municipalités de la MRC de La Matapédia comprises dans la région du Bas-St-Laurent feraient partie de l’éventuelle circonscription Gaspésie–Les Îles.

« Il est reconnu que la participation électorale est plus élevée quand les électeurs font partie d’une circonscription où ils partagent une solide communauté d’intérêts. En revanche, elle est plus faible lorsque le redécoupage place les électeurs dans une circonscription avec laquelle ils s’identifient très peu », soutient M. Berger.

 

Source: CRÉGÎM

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